jeudi 14 novembre 2024

Soyons fous! Les manipulations génétiques 2/2

 

J'ai hésité à écrire cet article, qui pourrait donner de l'espoir aux fachos-racistes de tout poil.


Les interventions sur le génome mobilisent de plus en plus les chercheurs et le grand public s'en mêle aussi (cf le téléthon, par exemple).

Il s'agit  de rectifier des gênes défaillants ou de remplacer les manquants pour guérir des maladies.

On sait aussi trier les embryons, après une fécondation in vitro, pour éviter ceux qui sont porteurs de mutations. On peut ainsi éviter des cancers rares, des cancers familiaux du sein ou du colon et beaucoup d'autres maladies héréditaires. Des familles plongées dans l'angoisse et la mort de génération en génération seront ainsi protégées. Et c'est très bien.

Mais il y a les dérives, techniquement réalisables, qui ressuscitent une nouvelle forme de lutte des classes.

Des milliardaires envisageraient de cloner leurs héritiers et de faire appel à des banques de sperme, où se seraient fourvoyés quelques prix Nobel donateurs.

On choisirait la morphologie, la sensibilité et l'intelligence de la descendance, que l'on s'efforcerait d'améliorer.

Soyons fous? Oui, assurément.

Mais sachons tout de même que ce tri des gènes est déjà une réalité. Certains généticiens vont même plus loin, en envisageant de bloquer l'interfécondité entre des humains normaux et des humains améliorés.

Il leur suffirait de modifier les moyens de reconnaissance entre ovules et spermatozoïdes.

Ils éviteraient ainsi de gâcher leur investissement, en rendant impossible une union non voulue entre un "normal" et un "amélioré."

Certains généticiens comme Corrado Spadafora et Lee M.Silver envisagent ainsi une humanité faite de deux espèces différentes.

 Encore plus fou, façon Aldous Huxley, on pourrait réduire les capacités du cerveau à quelques fonctions utilitaires et obtenir ainsi une troisième espèce, celle des esclaves.

Pour conclure, soyons rassurés. 

Ces égarements ont surtout lieu en Amérique où, même sans la génétique, l'interfécondité entre une Africaine de la brousse et Elon Musk reste peu probable.

On peut d'ailleurs compter sur Trump pour protéger l'Américain blanc protestant et éviter le croisement avec une immigrée latino-américaine catholique ou une noire musulmane...

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