Le GIEC considère que le tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre provient de l'agriculture. C'est l'activité humaine qui pèse le plus sur la biodiversité.
La biodiversité est impactée par la déforestation, la transformation des habitats, les pesticides, les engrais et le prélèvement de l'eau indispensable aux écosystèmes.
L'avenir de la biodiversité dépend de l'agriculture mais l'agriculture dépend aussi de la biodiversité.
Chaque année, la disparition des pollinisateurs coûte environ 500 milliards d'euros à la production agricole mondiale.
Pour nourrir la population d'après-guerre, l'agriculture a été développée sur le modèle de l'industrie.
Or les paysages et les terroirs sont multiples et différents et l'uniformisation des pratiques est un non-sens scientifique. On peut, certes, faire pousser du maïs partout, mais c'est au prix de graves conséquences sur l'environnement.
La réponse appartient à l'agroécologie qui prend en compte la biodiversité des plantes, des sols et les processus écologiques.
Il est nécessaire de réduire la taille des parcelles et d'y restaurer les haies, les mares et les bois pour faire revenir les oiseaux, les pollinisateurs et des espèces capables de contrôler les parasites et les ravageurs.
Les sols doivent être travaillés différemment car leur dégradation a provoqué, au niveau mondial, une baisse de productivité de 23%.
Les agriculteurs devront être aidés dans leurs reconversions à des hauteurs supérieures aux actuelles aides de la Politique Agricole Commune (PAC) et selon des modalités différentes.
L'agroécologie nécessite davantage de main d’œuvre et a un coût immédiat supérieur. Il faudra l'expliquer à la population pour la généraliser.
On ne peut oublier, cependant, que 30% de la production de la nourriture est actuellement perdue et qu'avec quelques efforts, on devrait réussir à manger mieux pour un coût à peine supérieur.
L'agroagriculture est un cheminement beaucoup plus sûr pour la préservation des espèces et en particulier pour l'espèce humaine.
Elle permet de surcroît de donner plus de sens au travail des agriculteurs, en qui on peut avoir confiance pour nourrir les populations de façon saine.
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