L'extrême-droitisation des esprits 1/4

 

Le média en ligne indépendant "l'Observatoire des multinationales" a publié le 22 mai dernier une étude très documentée sur le "Réseau Atlas." 

Elle est intitulée "Le réseau Atlas, la France, et l’extrême-droitisation des esprits. La machine de guerre idéologique d’une nouvelle extrême-droite, libertarienne et ultraconservatrice."  

Ce document est en accès libre sur le net. Il nous montre en particulier, comment l'extrême-droitisation des esprits dans le monde, mais aussi en France, ne naît pas de rien et se construit.

Le "Réseau Atlas" regroupe un ensemble d'organisations et de think tanks (regroupements d'experts) qui ont pour objectif d'organiser la guerre culturelle des idées, pour changer le monde selon leur modèle. Des liens sont tissés entre les milieux d'affaires et la sphère politique des droites les plus conservatrices et des extrêmes-droites.

Ce réseau revendique un budget de 28 millions de dollars et intervient dans 103 pays. Derrière lui, on trouve de grandes entreprises du médicament, du pétrole, du tabac, un leader du pneumatique en France, et de nombreux milliardaires.

Ses modalités d'action sont inquiétantes:

- dénigrement par l'intermédiaire de certains médias, des services publics, et des droits des minorités, lutte contre l'avortement et actions de dérégulation sur le climat, par exemple,

- utilisation des stratégies d'influences et d'outils de manipulation, toujours au service des plus riches qui les financent,

- plus inquiétant encore, nombre de leurs propositions se retrouvent dans les débats et les décisions politiques du moment.

Dans le monde, le "Réseau Atlas" revendique par exemple le rejet de référendums au Chili et en Australie, le Brexit, le départ forcé de Dilma Rousseff au Brésil et l’élection en Argentine de Javier Milei. Aux USA, il accompagne les Républicains et Donald Trump...

En France, ses idées pénètrent des secteurs majeurs, comme le logement et l'éducation. 

Nous détaillerons ses modalités d'action dans un prochain article, puis l'intrusion de ce courant de pensée dans l'Education nationale, telles qu'elles sont décrites dans cette étude.