Le vieillissement démographique se mesure en faisant le rapport entre les retraités de 65 ans ou plus et les actifs.
Ou, pour le dire autrement, combien y a-t-il de personnes de 15 à 64 ans pour un retraité?
En France, au début du XXe siècle, ce rapport était de 8. Il est actuellement voisin de 4 et il sera encore divisé par 2 en 2050.
La question mal polie qui se pose est donc la suivante: comment peut-on contrecarrer le vieillissement de la population?
La réponse est simple: c'est impossible.
Sauf à liquider les vieux à partir d'un certain âge que définirait la loi.
Évidemment, c'est impensable...
Une politique de soutien à la fécondité, pourrait-elle contrecarrer le vieillissement?
Difficile. Notre taux de fécondité (1,8 enfant par femme) est
trop proche du seuil de remplacement des générations ( 2,1).
La cause du vieillissement de la population ne vient pas de ce faible écart entre fécondité et seuil de remplacement. Il vient d'un phénomène bien plus considérable: l'allongement de la vie humaine (2 mois par an pendant 30 ans).
Les mesures sociales pour favoriser les naissances et assurer l'accueil collectif des bébés ou le logement des jeunes couples, doivent absolument être amplifiées, mais elles ne suffiront pas. Car le désir d'enfants qui a longtemps été stable, semble vouloir décliner, et la fécondité ne cesse de baisser.
Accepter une population immigrée pourrait-il contrecarrer le
vieillissement?
Pour maintenir constant le rapport entre les 65 ans ou plus et les actifs, certains ne voient pas d'autre solution que de permettre l'entrée de jeunes migrants.
Mettre en place une immigration sélective dès maintenant permettrait d'améliorer notre situation de façon temporaire, tout en sachant qu'elle démunirait un peu plus les pays pauvres.
Le gain serait provisoire selon les chercheurs et nécessiterait, vers
2060, une immigration de moins en moins sélective pour assurer le maintien constant de
notre population active et notre train de vie.
Le problème, c'est que même les immigrés finissent par vieillir...
Peut-on refuser l'apport migratoire?
Les Français le manifestent de plus en plus et cela active le seul véritable moteur des extrêmes droites.
Mais ce serait théoriquement possible, soit en diminuant drastiquement notre train
de vie et/ou en travaillant très au-delà de 64 ans. Une dizaine d'années
supplémentaires peut-être?
L'évolution des populations va dépendre d'un ensemble de facteurs liés aux naissances, à la mort, aux mises en couple, aux migrations et au changement climatique, qui font déjà système.
Rien ne peut se faire sans jouer sur ces cinq composantes simultanément.
Ceux qui disent le contraire mentent ou se trompent.
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