Qui sont les climatosceptiques? 1/2

 

Toutes les semaines, depuis trois ou quatre ans, les journaux télévisés déversent leurs reportages d'inondations d'habitations et de commerces, de talus qui s'effondrent, de plages qui disparaissent sous l'assaut des vagues et d'altération par l'eau et le gel des roches de montagnes. 

Il y a aussi les méga-feux au Canada, les ouragans et les tornades en Amérique ou en Asie du Sud-Est, mais c'est loin... Bientôt viendront nos feux de forêts à nous. Et là, c'est tout près...

Qu'en pense la population? 

Il y a des lamentations, bien sûr. On a tout perdu, on ne sait pas comment les assurances vont se saisir des malheurs. 

Mais derrière tout ça, je vois deux nouvelles: une bonne et une mauvaise.

Commençons par la bonne. Sous l'avalanche de ces informations, plus personne aujourd'hui n'ose être climato-sceptique.

Poursuivons par la mauvaise. Si le phénomène du changement climatique est maintenant admis, il n'y a pas, et de loin, consensus sur son origine.

Et c'est très grave. Car si on n'est pas d'accord sur le diagnostic, on ne risque pas de l'être sur les solutions.

Ce "nouveau climato-scepticisme", qui refuse d'admettre que l'homme est responsable, en particulier des gaz à effet de serre, serait même en progression*.

Seuls 69% des Espagnols, 66% des Italiens, 49% des Allemands et 48% des Français, estiment que l'activité humaine est la principale source du changement climatique!

21% des Français considèrent que " la gravité du réchauffement climatique est généralement exagérée."

Les citoyens de gauche sont 69% à penser que "la gravité du réchauffement climatique est généralement sous-estimée."

A droite et à l'extrême droite, ils ne sont que 4% à placer en tête la question environnementale contre 26% dans le reste de la population.

Dans l'ensemble des pays, on peut observer que les valeurs identitaires et le conservatisme culturel sont à l'origine du rejet de l'écologie.

Et ici, on est servi!

En attendant une hypothétique prise de conscience, chez nous, l'alliance infernale bétonne goulûment sur les villes et sous les villes, enterre les déchets non triés  dans l'Estérel et barbote joyeusement dans leur "écologie punitive."

 

*Sondage YouGov pour "InternationalClimate Change Survey" de 2019 et Obs'Cop "Mobilisation, inquiétude ou indifférence: où en sont les citoyens de 30 pays avec le changement climatique?" de 2022, revue Green de 2023 et Jean-Yves Dormagen 2024.