Nous pensions depuis toujours que nous étions la forme la plus aboutie de l'évolution et que le sort que nous infligeons aux autres espèces était naturel.
Il n'y a guère qu'une centaine d'années que nous commençons à comprendre que le sort que nous réservons aux autres espèces pourrait se retourner contre nous.
Rien ni personne ne serait affecté par notre disparition dans un univers constitué de centaines de milliards de galaxies, elles-mêmes constituées chacune de centaines de milliards de planètes et d'étoiles.
Trois raisons principales nous ont conduits à la crise majeure qui nous gouverne aujourd'hui.
La taille non extensible de la Terre et de ses ressources:
Comme le disait Paul Valéry, "le temps du monde fini commence."
Et ce n'est pas un hasard si un des premiers à nous alerter fut un poète.
La croissance démographique:
La croissance démographique est due à l'efficacité de notre cerveau.
Elle a permis l'invention de l'agriculture il y a dix mille ans, le développement de l'industrie il y a deux cents ans et toutes les innovations qui ont suivi.
8 milliards d'habitants, aujourd'hui, c'est beaucoup. Il faudrait vraiment que les 10 milliards annoncés pour 2050 soient le début de la décrue.
L'intelligence de notre cerveau, constitué de la combinaison de milliards de neurones:
L'homme est physiquement frêle, d'une croissance lente nécessitant de longs apprentissages pour gagner en autonomie, mais doté d'un assemblage prodigieux de milliards de neurones autorisant l'intelligence.
Notre cerveau, né avec nous de la bouillie du Big Bang, est l'émergence ultime d'un long parcours. Ce parcours est d'une complexité incroyable. Elle a débuté avec les nucléons, les atomes et les molécules, pour constituer les cellules vivantes, les espèces et enfin les écosystèmes.
Nous n'avons toujours pas compris comment la matière est passée de l'inerte au vivant. Mais c'est ce processus qui a permis d'assurer la survie de notre espèce jusqu'à aujourd'hui, par des actions extraordinaires. Dans le désordre et avec tout mon arbitraire, je citerais la découverte des groupes sanguins par Landsteiner, l'invention d'internet, le séquençage du génome humain, la Révolution française et l’imprimerie.
Notre cerveau est aussi à l'origine de tout ce qui constitue notre culture:
- Le Rivage des Syrtes de Julien Gracq,
- La sonate pour violoncelle et piano de Chopin,
http://www.youtube.com/watch?v=HfLgGtL7jd0
- ou les œuvres de Théo Tobiasse.
Et vous voudriez qu'on ait fait tout ça pour rien, pour laisser la planète aux blattes, aux araignées et aux rats!
La lenteur des décisions, l'indifférence et la passivité peuvent nous conduire à l'extinction.La réaction inconditionnelle de chacun est essentielle.
Stopper la disparition de toutes les espèces et maîtriser l'emballement du climat et des techniques, sont le seul moyen susceptible de conserver à notre espèce ce qu'elle n'aurait jamais dû perdre.
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