jeudi 14 septembre 2023

Les temps de l'école

 

Dans son Bulletin Officiel du 7 septembre dernier, le ministère de l’Éducation nationale reconnaît pour la première fois que "entre 1995 et 2018, le niveau des élèves a reculé de sorte qu’un élève de 4e disposait en 2018 du même niveau scolaire qu’un élève de 5e trente ans auparavant."

Il y a plusieurs raisons à cela. Les fidèles lecteurs du Blog ne doivent pas les ignorer et vont trouver que je radote.

Mais ça ne fait rien, je vais en redire quelques mots, parce que c'est la rentrée et parce que je suis assez agacé par les actions de com qui nous enfument depuis la rue de Grenelle.

La gestion du temps de l'école est centrale tant dans sa quantité que dans sa qualité.

Lorsque j'étais écolier, dans les années 50/60, nous allions à l'école 30 heures par semaine (6 heures par jour, sauf le jeudi et le dimanche).

En 1969, le ministre GUICHARD a réduit la semaine à 27 heures. Il n'y avait plus classe le samedi après-midi.

En 2007, le ministre DARCOS met en place "la semaine de 4 jours." Les écoliers sont en classe lundi, mardi, jeudi et vendredi.

Je passe sur les différentes variantes qui ont suivi (essais de prises en compte des rythmes d'apprentissage et activités péri-éducatives). Les intentions étaient bonnes, la mise en œuvre a été catastrophique.

En 2017, le ministre BLANQUER installe définitivement "la semaine de 4 jours." Les élèves n'ont plus que 24 heures de classe.

Résultat de tout ce cirque, les élèves ont une journée de classe en moins, tous les apprentissages sont bloqués sur 4 jours seulement et on a ajouté 1 heure et demie d'apprentissage des langues.

Dans le même temps, SARKOZY a supprimé la formation des enseignants, avant que ses successeurs ne bricolent quelques arrangements pour limiter le désastre.

La FRANCE a les classes les plus chargées, des enseignants mal payés et n'arrive plus, pour toutes ces raisons, à recruter.

Les élèves ont des journées chargées, une coupure inutile le mercredi et de mauvais résultats comparés à nos voisins.

Il est urgent d'accélérer la formation de formateurs de formateurs.

Il est urgent de proposer un recrutement des enseignants au niveau de la licence, complété par une formation professionnelle concrète de 3 ans.

Il est urgent d'augmenter le temps de scolarisation des élèves et de le rééquilibrer.

De tout cela, on ne parle pas en cette rentrée...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire