Cet été, notre ville est devenue célèbre grâce à des reptiles. Comme en 2020, une tortue marine est venu pondre sur une plage de Fréjus. Et les œufs devraient bientôt éclore!
Caretta caretta! Petites caravanes dans les campings*, grosses tortues sur le sable...
Caretta caretta, et va que je te baptise une plage...
"Après des recherches approfondies, le Maire a choisi de
nommer “Plage Caouanne” la plage où elle a pondu," nous
précisait la presse municipale de juin dernier.
Tout est bon. Rachline n'a pas hésité à accoler son nom à ce "miracle."
"Des recherches approfondies!!!" Quelle
chance d'avoir un maire qui pratique si bien la science!
On fait des éditos, on fait des articles, on vend du papier, on fabrique des
"observateurs."
On s'attendrit, on attendrit, on est heureux, c'est la rentrée, on plastronne devant le plastron de la tortue!
Il n'y a pourtant pas de quoi se réjouir.
Si caretta caretta vient pondre chez nous, c'est parce que l'eau
y est de plus en plus chaude.
Si elle pond sur nos plages, c'est parce que le sable y est de plus en plus chaud.
Et qu'il y a encore du sable, même s'il est rapporté.
La montée des eaux restreint les espaces de pontes. Et comme les
touristes, les tortues se satisfont du sable qu'on leur donne.
Il faut les protéger, bien sûr. L'espèce est menacée.
Mais ce qui n'existait pas il y a cinquante ans, ce qui reste rare encore depuis quinze ans, va devenir de plus en plus fréquent.
La seule raison de leur présence chez nous est le réchauffement dû à l'homme.
Et il n'y a pas de quoi s'en réjouir.
Je rappelle ce qu'Antonio GUTERRES (Secrétaire général de l'ONU) a déclaré en juillet dernier:
"L’ère du réchauffement climatique est terminée."
Pour poursuivre aussitôt:
*Caretta caretta est le nom scientifique de la tortue caouanne, mais aussi une marque spécialisée de caravanes de petites tailles.
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