Une fabrique de la violence

 

A 5 ans: on choisit deux groupes d'élèves dans une école maternelle.

Le premier regarde une vidéo affectivement neutre, le deuxième regarde une vidéo violente.

Une demi-heure après, dans la cour, on tape, on pousse, on agresse de façon significative, dans le deuxième groupe.

A 10 ans: près d'un enfant sur deux tue et torture, sans contrôle, par l'intermédiaire de son avatar sur un écran.

Entre 5 et 15 ans: une heure de jeux sur les écrans diminue de 15% la probabilité d'être diplômé de l'enseignement supérieur.

A 16 ans: les régions préfrontales du cerveau, sièges des émotions et de l'inhibition de l'agressivité, témoignent de modifications visibles à l'IRM.

A l'âge adulte: 20% des hommes ayant consommé le plus d'images violentes, ont 2 fois plus de risques de malmener leur conjointe et 3,5 fois plus de risques d'être condamnés par la justice.

On est loin des "racailles" de RACHLINE et du "Beauvau de la sécurité" de MASQUELIER.

Et pourtant...