"On entend la conversation D'la volaille qui fait l'opinion..."
Non contents de tenir la presse à quelques-uns, nos milliardaires ont décidé de renforcer leur pouvoir, en investissant dans les satellites de la presse: les écoles de journalisme et les instituts de sondage.
Bolloré et Stérin ont ainsi mis la main sur l'Institut libre de journalisme.
La cellule investigation du Monde indique qu'interviennent dans cette école privée, des journalistes engagés à droite (32%) ou à l'extrême droite (51%).
Beaucoup sont sur C News (propriété de Bolloré), comme Mathieu Bock-Côté, Elisabeth Lévy, Charlotte d'Ornellas ou Christine Kelly.
La même cellule d'investigation a également constaté que "30% des étudiants militaient pour des causes conservatrices". Certains ont figuré sur des listes du Rassemblement national, de Reconquête ou étaient membres de groupes néonazis.Les mêmes Bolloré et Stérin ont racheté l'Ecole supérieure de journalisme de Paris (ESJ Paris), la plus vieille école de journalistes au monde, en s'associant avec Arnault et Saadé.
La presse écrite, la presse audio et télévisuelle et les écoles de journalisme ne suffisent pas à aux oligarques. Les instituts de sondages les intéressent.
CSA appartient à Bolloré et TNS Sofres appartient à Marc Ladreit de Lacharrière. Stérin, avec son projet Pericles, chercherait à acheter un institut de sondage.
L'IFOP a par ailleurs longtemps appartenu à l'ancienne présidente du MEDEF, Laurence Parisot qui déclarait, il y a quelques années: "La vie, la santé, l'amour sont précaires, pourquoi le travail échapperait-il à cette loi?"