Le racisme est utilisé par nombre de gouvernants et candidats, pour dissimuler le démantèlement construit et généralisé de l’État social.
Leur objectif est d'élargir le camp généralement dévolu aux
classes dominantes, en attirant des groupes sociaux qui
n'auraient jamais dû se trouver dans ce camp: les pauvres
soutenant les classes possédantes, ou les populations
postcoloniales soutenant des partis racistes, par exemple.
Quelques tentatives législatives ont eu lieu, pensant effacer le racisme par une modification de la constitution.
Il s'agissait peut-être de faire oublier la suppression de
l'ISF et la flat tax (taux d'imposition forfaitaire fixe, limité
à 30%, quel que soit le montant des revenus) et de camoufler
l'enrichissement des très
riches. La France se trouve en troisième position des pays ayant
le plus de millionnaires, après les États-Unis et la Chine.
L'article 1er de la Constitution précise, entre autre, que "La
France est une République indivisible, laïque, démocratique et
sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les
citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion."
Le législateur avait inscrit le mot "race", en
référence à l'histoire du XIXe siècle (la colonisation) et à
celle plus récente du génocide lié au nazisme.
Il a essayé de supprimer le mot "race" de cet article le 12 juillet 2018 par un amendement précisant que la France "assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction de sexe, d’origine ou de religion".
A l'assemblée, ce jour-là, les députés du Rassemblement
national étaient absents. Quant à l'amendement, il fut
définitivement enterré. L'article 1er n'a pas été modifié et
rien n'a changé dans l'opinion. Le racisme est toujours là et
bien là.
Les scientifiques ont démontré de façon définitive que les "races" n'avaient aucun fondement puisque notre patrimoine génétique est commun à 99,8% et que les apparences extérieures sont négligeables par rapport aux écarts biologiques existant chez les individus d'une même population.
Il fallait donc trouver autre chose pour discriminer. L'écart était grandissant entre ceux qui étaient indifférents aux différences et ceux qui les mettaient en avant.Quelques intellectuels s'y sont mis, en développant depuis quelques décennies, un nouveau racisme bâti sur l'idée d'incompatibilité des cultures, beaucoup plus présentable.
L'enjeu majeur apparent est devenu celui de l'identité nationale, prétendument menacée par les "hordes" venues de l'extérieur et par celles qui sont déjà à l'intérieur. Des politiciens se sont emparés "de la bonne idée". Avec le "grand remplacement", "on est chez nous", les controverses sur l'islam, "la valeur travail" dévaluée par "l'assistanat", "le droit à la sécurité première des libertés" et beaucoup d'autres slogans. Finalement, des gouvernants et des partis ont réussi à capter des populations qui n'auraient jamais dû se retrouver là où elles sont maintenant.
La question raciale est ainsi devenue un axe structurant de certains groupes dominants, pour mieux asseoir leur pouvoir.
Ils tentent de montrer que le pays tombe à cause des étrangers, responsables du démantèlement de l'école (qui n'apprend plus à cause de leurs présences dans les classes), de l'hôpital (qui les soigne gratuitement), de la Sécu (qui leur rembourse les balnéothérapies), de la justice et des prisons (qu'ils saturent).
Pour ceux qui les croient, la chute du pays est donc due aux étrangers ou à leurs héritiers et non à leurs politiques anti-sociales qui enrichissent les plus riches, appauvrissent les plus pauvres et détruisent à bas bruit les services publics.
Le problème, c'est que ça marche...
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