lundi 22 septembre 2025

Francs-maçons!

 

Quelques lignes dans Var-matin proposaient d'assister à une conférence sur la franc-maçonnerie, à l'occasion de la journée du patrimoine.

Pourquoi pas?

Un conférencier, anonyme jusqu'à la fin de son discours, s'est chargé de nous aider à "comprendre ce qui est caché."

Il a parlé de "liberté, de savoir et de connaissance dynamique, de la peur et de l'intime". Tout cela était pétri de bonnes intentions et les propos étaient intéressants.

Il s'agissait "d'aider l'humanité à progresser."

Dans ma vie professionnelle, j'ai été approché de nombreuses fois par des francs-maçons, mais je suis toujours resté très distant. Les symboles, les rites, les alliances secrètes (discrètes dirait le conférencier)... Je préfère le grand jour à la pénombre d'un temple.

Encore que celui de Saint-Raphaël est très grand et très beau. Installé près des cabinets médicaux d'Epsilon III, il respire la puissance et a dû coûter une fortune. 

Il y aurait 1 200 frères et sœurs dans l'agglomération, ce n'est pas rien!

On ne fait pas de politique ici, m'explique le frère très sympa qui me fait visiter la maison. 

Ainsi donc, il n'y aurait aucun rapport entre la politique et la franc-maçonnerie?

Pourtant, dans la salle d'accueil, une plaque précise que Ginesta (ancien maire) a inauguré les lieux en 2017. Mais c'est pas politique. C'est mémoriel, comme pourrait dire Masquelier...

Deux ans plus tard, le député Michel-Kleisbauer (Modem) tenait des propos étranges.

Dans le Var-matin du 28 janvier 2019, un an avant la municipale de Fréjus, il expliquait qu'il soutenait la liste de droite Les Républicains et non celle de Bonnemain, car il n'avait pas confiance en lui.

Le journaliste rapportait alors ses propos: "Je ne soutiendrai pas la démarche de M. Bonnemain qui n'est pour moi, pas quelqu'un de confiance (sic)! On m'a expliqué que comme je n'étais pas franc-maçon, jamais je ne serai élu à Fréjus! Partant de là, je continue mon chemin avec des gens bien qui en ont ras-le-bol de ces clans, de ces petits groupes d'intérêt qui veulent à tout prix faire main basse sur l'outil municipal pour leur propre intérêt."

Avec des propos pareils, le Bonnemain était habillé pour l'hiver. Mais il revient. Dans quelques jours, il va nous présenter sa liste muselière apolitique-apartisane-transpartisane...

Que de la magouille? 

Allons donc. "Ce qui sauve, c'est l'amour" disait le conférencier, "les francs-maçons veulent perfectionner leur conscience. On ne peut se développer qu'en allant vers l'autre."

"Vaste programme," aurait dit de Gaulle.

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