Notre démocratie républicaine est fondée sur le savoir.
C'est pourquoi les lieux de savoir et ceux qui les gouvernent doivent être protégés et respectés.
Je parle de la petite école de campagne comme de l'université la plus prestigieuse, de la bibliothèque de quartier comme de la Bibliothèque nationale de France, des librairies, des musées, des laboratoires et de bien d'autres lieux encore.
Tout ce qui s'oppose au savoir, délibérément ou par indifférence, contribue à affaiblir la démocratie.
Le savoir rend libre mais fait souffrir ceux qui ne le rencontrent pas.
Tout homme a besoin de comprendre le monde dans lequel il vit.
Pourtant, il n'a parfois pas d'autre choix que de se réfugier dans des imaginaires de compensation.
C'est encore plus vrai aujourd'hui où le monde avance dans de grandes incertitudes.
Les océans de l'information ne suffisent pas à rendre le monde lisible là où la faiblesse des savoirs est installée.
"Une idée fausse, mais claire et précise, disait déjà Tocqueville, aura toujours plus de puissance dans le monde qu'une idée vraie et complexe."
C'est ainsi que naissent les "cohérences égarées" et ceux qui s'en servent.
Je connais même un coin de France où ce sont des "cohérences égarées" qui ont pris le pouvoir.
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