L'année écoulée a été particulièrement sèche et le préfet du Var avait dû prendre des mesures de restriction de l'usage de l'eau, dès le mois d'avril. Elles ont été plusieurs fois prolongées en raison des vagues de chaleur successives.
Notre agglomération a été placée en alerte sécheresse renforcée (3ème niveau de gravité sur une échelle qui en compte 4) et il a fallu attendre le 15 décembre dernier pour que les restrictions soient levées.
Toutefois, les nappes souterraines sont encore impactées.
La continuité avec les eaux de surface ne sera assurée que si des pluies abondantes et suffisamment longues, comparables à celles de ce week-end, viennent à se produire pendant tout l'hiver.
Aujourd'hui, nous sommes toujours en déficit, en raison d'une infiltration faible, liée à deux facteurs:
- la pluviométrie déficitaire (on est sous la moyenne décennale, dans le Var),
- la dormance des plantes, qui a quelques semaines de retard.
Même sans restriction officielle, il nous est demandé de rester économes.
Le niveau des nappes est nettement inférieur à celui du début de l'hiver dernier.
Pour préparer les années à venir, la seule solution sera de nous organiser pour limiter nos prélèvements.
En ce sens Israël, dont la moitié du territoire est désertique, est un modèle d'économie d'eau.
94 % de ses eaux usées sont collectées, traitées et réutilisées, principalement à des fins agricoles.
En France, nous réutilisons 0,8% de nos eaux usées, une fois traitées. La ville de Sainte-Maxime, par exemple, utilise ce procédé pour arroser ses espaces verts en goutte à goutte.
La France recycle moins en raison d'une législation très stricte.
L'Union européenne est en train de faire évoluer la réglementation afin de réduire le stress hydrique de 5% dans 2 ans.
Nos installations devront être mises en conformité avant 2025. La nouvelle réglementation ne prévoit pas de réutiliser cette eau pour la consommation.
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