La corruption

 

Le contrat public va normalement à la proposition la plus basse et non au meilleur dessous-de-table ou à celui qui offre le plus beau cadeau.

La corruption prospère plus aisément lorsque la concurrence est faible sur un marché, car la collusion y est plus aisée.

Dans tous les cas, le phénomène implique trois catégories de personnes: des politiciens, des chefs d'entreprise et des collaborateurs territoriaux.

Être en capacité de faire passer l'intérêt général avant son intérêt propre n'est pas à la portée de tous.

On sait, depuis Montesquieu, que la vertu est un principe de la République.

Le pouvoir du maire est double:

- Il a le pouvoir de décision lors de la signature d'un contrat pour sa commune.

Devant lui, l'entrepreneur vend un service. C'est même pour cela qu'il est sollicité.

- Si le maire ignore Montesquieu ou s'il ne l'a jamais rencontré dans ses lectures, il peut aussi décider de monnayer sa décision avec l'aide de collaborateurs, qui regardent ailleurs ou qui ont été recrutés pour cela. .

L'entrepreneur achète alors une décision avant de rendre un service.

Le risque existe toujours, mais il est majoré quand le maire est en déficit de culture, de sagesse, ou que sa vie intérieure manque de ressources.