Aujourd'hui et demain

 On demande au citoyen d'accepter des contraintes économiques de plus en plus sévères.

Il s'agit d'exiger de lui, toujours plus d'efforts pour être heureux demain.

Or on sait que demain sera plus difficile qu'aujourd'hui, si on ne le prépare pas.

Pour aujourd'hui, on pousse à consommer davantage, à faire la fête, à ne pas grossir, à porter des montres de luxe et à jouer avec toutes sortes de médias inutiles.

Il ne me semble pas anormal que ce processus engendre quelques pathologies sociales, sans compter la sainte trinité: anxiété, insomnie, dépression.

Quand le ralentissement de la pensée touche ceux qui ont des responsabilités, on peut percevoir chez eux certaines difficultés à enchaîner les bonnes idées.

On ne devrait pas oublier que le langage est à l'origine de la pensée et que moins il est organisé, moins la pensée est profonde.

Fiers de leurs gains sans efforts, de leurs consommations addictives et de leurs petits pouvoirs, certains s'installent dans des stéréotypes répétitifs qui conduisent à l'indifférence des autres.

Malheur à ceux qui se contentent de les envier sans avoir envie de préparer l'avenir!