mercredi 1 décembre 2021

Y a-t-il beaucoup d'eau dans l'Est-Var?

 

Avec le dérèglement climatique, différentes régions du monde sont déjà en manque d'eau absolu. Les habitants du sud de Madagascar meurent de soif et deviennent les premiers réfugiés climatiques du monde.

En France, le volume d'eau douce disponible est six fois plus élevé que les besoins actuels. En moyenne, on ne semble pas manquer d'eau. Mais la pluviométrie varie de 0,5 à 2 mètres par an, selon les régions et les niveaux d'écoulement peuvent varier de 1 à 10. D'autre part, les consommations varient énormément en fonction des besoins, pour les villes, l'agriculture ou l'industrie.

Chez nous, cette année, le préfet du Var a restreint l'utilisation de l'eau du 3 août au 15 octobre (arrosage, remplissage des piscine et lavage des voitures).
En période de sécheresse, les nappes phréatiques peinent à humidifier le sol qui les surplombe . Les sources et les rivières peuvent s'assécher en provoquant de graves problèmes pour l'irrigation et la biodiversité.

La ressource en eau superficielle est déficitaire dans l'Est-Var, mais les interconnections des réseaux d'eau potable devraient permettre de ne pas manquer d'eau, pour un temps.

Dans le Pays de Fayence, une grosse partie de l'eau provient de la Siagnole et des maires, craignant de manquer dans les prochaines années, invitent leurs administrés à économiser. Certains d'entre-eux devraient aussi mieux entretenir leurs réseaux d'eau. Les fuites, dans certains villages, sont considérables et l'urbanisme se développe rapidement.

Dans l'ex-CAVEM, l'approvisionnement s'effectue avec l'eau de l'Argens, de la Siagnole, des forages et par la Société du Canal de Provence via la liaison Verdon – Saint Cassien. 

Le réseau des canalisations est vieillissant mais les élus affirment que les fuites sont contenues dans les limites légales...

A Puget, toutefois, certains réseaux sont tellement dégradés que le gestionnaire baisse la pression en permanence pour limiter la casse liée à la corrosion des canalisations. De la boue et des résidus nuisent à la qualité de l'eau obligeant les habitants à s'approvisionner en eau en bouteilles et à installer des filtres souvent bouchés. La faible pression étant insuffisante pour alimenter les pompes en cas d'incendie, des poches d'eau ont été installées parfois pour servir de réserves. Ce dispositif provisoire, et qui dure, n'est vraiment pas satisfaisant.

Avec le réchauffement climatique, des stockages d'eau de pluie seront nécessaires, ainsi que la réutilisation traitée des eaux usées et le rechargement des nappes avec de l'eau de mer dessalée.

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire