Nous vivons en démocratie depuis environ deux siècles.
C'est le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple.
Le mot lui-même est constitué de deux concepts pourtant contradictoires: démos, le peuple et kratos, le pouvoir.
Après, il y a des variantes, et c'est cet équilibre entre les deux composantes du mot démocratie qui en définit les natures.
Notre démocratie représentative a le souci de l'équilibre: pas trop de peuple et pas trop de pouvoir. L'essentiel est de limiter et de répartir le pouvoir pour préserver la liberté.
Des garde-fous complètent le dispositif avec des institutions de régulation, comme le Conseil Constitutionnel.
Aujourd'hui, tous les états se proclament "démocrates."
Z aussi, même si, pour lui, "l'état de droit n'a rien à voir avec la démocratie."
La Chine, par son article premier, est "un État socialiste de dictature démocratique populaire". Même la Corée du Nord, régime le plus militarisé du monde, se présente comme une démocratie.
Avec beaucoup de pouvoir et peu de peuple on débouche sur la démocratie illibérale de Viktor Orban, modèle de Marine Le Pen.
Peu de pouvoir et beaucoup de peuple correspondent à l'anarchie, "le plus haut degré de liberté et d'ordre", selon Proudhon, socialiste autogestionnaire et anarchiste du XIXème siècle.
Le populisme, enfin, surfe sur ces trois visions, en réclamant toujours plus de peuple et toujours plus de pouvoir. Pouvoir dont ces démagogues disent qu'il est capté par les élites d'un système ignorant le peuple.
Et là, en ce moment, vous avez le choix. Plus ses artisans s'indignent et braillent fort, plus ils sont eux-mêmes dans le système...
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