L'Ukraine, ce sont d'abord des hommes, des femmes et des enfants, qui souffrent et qui meurent sous les bottes de Poutine.
Mais ce sont aussi 42 millions d'hectares d'une des terres les plus riches du monde, produisant 64 millions de tonnes de céréales par an.
On oublie trop souvent que plus de la moitié de la nourriture de l'humanité est à base de céréales. Celui qui tient le blé, le maïs et le riz, en particulier en période de réchauffement, tient l'essentiel de la chaîne alimentaire.
Après la chute du mur de Berlin, en 1989, le gouvernement ukrainien avait distribué les trois quarts des terres agricoles à de petits propriétaires. Le pays était ainsi constitué d'exploitations petites et moyennes, et pour éviter que les oligarques ne fassent main basse sur ce pactole, il mit en place un moratoire qui ne tiendra qu'une dizaine d'années.
C'est que ce tout nouveau pouvoir ukrainien est tiraillé entre les pouvoirs russe, américain et allemand pour l'Europe. L'Ukraine est fière de sa toute jeune indépendance mais reste l'obligée des puissants de l'étranger.
Dans le même temps, à l'intérieur du pays, une nouvelle classe
affairiste réussit son business, en liquidant les services
publics. Ce sont les fameux oligarques, qu'ils soient Russes ou
Ukrainiens.
En 2013, après l'échec d'un accord de libre-échange entre l'Ukraine et l'Union européenne, l'agro-industrie occidentale et les oligarques vont moderniser/privatiser, en récupérant l'exploitation des terres fertiles. La Banque mondiale, le FMI et la BERD financent.
Kiev marche dans la combine, et reçoit en échange beaucoup d'armes et d'argent.
La capitale veut, à la fois se rapprocher du monde occidental, se protéger de la puissante Russie, faire des affaires et servir de tampon entre deux mondes.
Cela fait beaucoup et ça va mal finir...
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