Sans gaz, la vie n'est plus tout à fait la même!
Le gaz sert au chauffage, à faire tourner les usines et, on le sait moins, à fabriquer de l'ammoniac.
Sans ammoniac, pas d'engrais et sans engrais on n'a plus rien à bouffer. Car on est encore loin d'avoir supprimé les intrants! Avant de faire vivre toute la population en bio, il y aura un temps plus ou moins long où il faudra toujours nourrir les populations.
Bien sûr, si on s'y était pris plus tôt, si on avait préféré les écolos aux fachos... On ne va pas refaire l'histoire et aujourd'hui, il y a urgence.
Les Américains l'ont bien compris, qui apparaissent comme des sauveurs en nous refilant leur gaz de schiste qu'on a interdit en France, à juste titre. Vous savez certainement qu'il est extrait par fracturation hydraulique, en injectant des produits chimiques dans le sol et en laissant échapper des grandes quantités de méthane.
On doit le liquéfier, c'est à dire le refroidir à - 162°, pour le transporter par bateaux et construire des terminaux spéciaux très ruineux. D'un point de vue commercial, les Américains sont satisfaits, car depuis 2016, ils n'arrivaient pas à vendre ce gaz à des pays plus vertueux qu'eux et avaient dû fermer une grande partie de leurs installations.
Le gaz liquéfié, qu'il soit américain ou pas, issu de la fraction hydraulique ou pas, ne suffit pas à nos besoins, pour l'instant.
Au début de la guerre en Ukraine, l'Union européenne produisait
moins de 10% de sa consommation de gaz. Près de la moitié venait
par gazoducs de Russie et le reste des pays arabes,
essentiellement. Du gaz russe arrive encore en Europe grâce à des
voies détournées. Jusqu'à quand?
Quoi qu'il en soit, la facture augmente considérablement et explique, en partie, l'inflation qui nous touche, y compris dans le domaine alimentaire. En partie seulement, car comme dans toutes les guerres, il y a des profiteurs.
L'ensemble de ces opérations rend ce gaz aussi nocif que le charbon et contribue allègrement au réchauffement du climat. Tous ceux qui sont en première ligne, les vieux, les malades, les pauvres, les habitants des deltas et des bords de mer en particulier, seront les premiers touchés.
Les climato-sceptiques de chez nous, qu'ils aiment les Russes ou les Américains, s'empressent d'aménager le bord de mer...
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