mercredi 27 mars 2024

Heureux, vous qui êtes pauvres... 2/2

 

Nous l'avons vu hier, il est souvent plus facile pour tout le monde de renvoyer les pauvres à leur propre responsabilité.

On ne le dit pas mais on le pense fort: des fainéants, des profiteurs...

Le pauvre fait peur. 

Surtout à celui qui n'en est pas très loin et qui craint plus que tout d'être rattrapé par lui dans l'échelle sociale. 

40% des salariés gagnent moins de 1,3 fois le SMIC. Et si en plus, celui qui me rattrape est un immigré...

La frustration s'ajoute à la peur. La peur pour soi et la peur du déclassement pour ses propres enfants.

Souvent, les déterminismes sociaux sont plus puissants que les volontés individuelles.

La conscience de classe des milieux populaires glisse vers les pensées les plus réactionnaires, agitées par les faiseurs de haine qui sont sortis provisoirement de leur pauvreté en enfumant leur entourage. Au point d'en perdre parfois la tête, mais ça, c'est une autre histoire...

Le rapport dominant/dominé est remplacé par le clivage "Français de souche"/ citoyen-musulman-qui-nous-envahit-et-profite-de-nos-droits.

La pauvreté part rarement d'une seule cause.

On trouve des travailleurs pauvres dans tous les secteurs, mais les plus touchées sont les femmes de ces cinq branches, souvent en raison des temps partiels non choisis: vendeuses, caissières, femmes de ménage, serveuses, femmes de chambre.

Le tiers des familles mono-parentales est pauvre.

La fragilité installée ou brutale de la personne, le logement, le chômage, mais surtout la faiblesse de la formation initiale ou continue sont souvent au centre du problème.

Plus on est formé, à tous les niveaux, moins on risque le chômage.

La population  de FRÉJUS a moins de diplômés supérieurs à bac + 2 que la moyenne nationale (14% contre 23%).

La ville compte davantage de sans diplôme ou de possesseurs du brevet des collèges que la moyenne nationale (30% contre 24%).

Nous exposerons nos solutions lors de la prochaine campagne municipale.

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