vendredi 19 mai 2023

La réintégration des soignants antivax

 

Dans le Journal officiel de la semaine dernière, nous pouvions lire que " l'’obligation de vaccination contre la Covid-19 prévue par l’article 12 de la loi du 5 août 2021 susvisée (était) suspendue."

 Cela signifie donc que les soignants et les pompiers non vaccinés peuvent revenir sur leur poste. Ils ne sont pas nombreux, environ 3 à 4000, selon les comptages.  99,3% des soignants ont été vaccinés "et c'est à eux qu'il faut rendre hommage," a déclaré à juste titre la ministre chargée des professions de santé.

Cette décision de réintégration a été prise pour au moins trois raisons:

- le manque de personnel soignant, que l’État cherche à combler en urgence,

- la décision démagogique qui cherche à récupérer les antivax et d'une façon plus générale, ceux qui mettent leurs croyances au-dessus du bien commun et du consensus scientifique mondial,

- la recherche sans cesse renouvelée par le gouvernement, d'une majorité au parlement.

Cette décision de réintégration est contraire à la nécessaire solidarité que se doit l'humanité tout entière et à celle qui doit exister au niveau du pays. Les "mémoires courtes" ont oublié la pandémie et pensent que cette affaire est terminée. L'inégal accès aux tests, aux vaccins et aux traitements dans les populations les plus pauvres du monde reste préoccupant, même si une reprise généralisée semble exclue pour l'instant.

Cette décision de réintégration renforce la toute puissance de l'individualisme qui est un obstacle au vivre ensemble dans les familles, dans la cité, dans le pays et au-delà.

Les réfractaires à la vaccination mettent en avant leur liberté qui serait amoindrie par la solidarité. Mais s'ils sont malades, je ne doute pas qu'ils feront appel à la solidarité pour se soigner.

Ce n'est pas pour rien que notre protection et notre solidarité sociale sont inscrits dans la constitution et rendues obligatoires pour la santé, le travail et la retraite.

Ceux qui revendiquent aujourd'hui leur vision ultralibérale de la liberté pour refuser la solidarité (je fais ce que je veux, les autres je m'en fous), devraient alors impérativement assumer leur positionnement et refuser tous soins construits grâce à la solidarité.

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