En maltraitant sa recherche fondamentale depuis des années, la France se prive des moyens de jouer un rôle dans de nombreux domaines et dans celui de la santé en particulier.
Elle contribue également à "sous alimenter" son industrie qui
n'hésite pas à s'expatrier pour bénéficier de proximités
universitaires plus avantageuses.
La loi de programmation de la recherche (LPR) a été votée il y a quelques mois. Elle a vocation à encadrer les politiques de recherche pour les dix ans à venir mais n'aura pas les moyens de redresser une situation très dégradée.
Le Conseil d'analyse économique écrit, par exemple dans son rapport de janvier dernier que "les crédits publics en recherche et développement pour la santé ont diminué de 28 % entre 2011 et 2018 quand ils augmentaient de 11 % en Allemagne et de 16 % au Royaume-Uni sur la même période."
Quant à la Cour des comptes, dans son audit de juillet, elle met en cause l'Etat pour la faiblesse de son engagement dans la recherche publique pour lutter contre la Covid 19.
Les sommes engagées par le pays sont voisines de 530 millions, alors que "l'Allemagne en particulier a ainsi mis environ 1,5 milliard d'euros sur la table, soit trois fois plus que la France. Le Royaume-Uni a également investi 1,3 milliard d'euros."
La Cour souligne également la faiblesse du pilotage de la recherche par l'Etat et "le déficit de financement antérieur à la crise, en particulier dans le secteur biologie-santé."
Manifestement, les politiques, les sages de la République et les
scientifiques ont une vision différente des réalités.
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