mercredi 1 octobre 2025

Takieddine, Léo, Sarko et le président du tribunal

 

Ziad Takieddine est mort la semaine dernière à Beyrouth.

Les Fréjusiens retiendront que c'est par cet intermédiaire de haut vol, spécialisé dans les ventes d'armes, que l'opprobre est tombé sur son maire.

L'homme d'affaires  aurait été choisi par François Léotard, alors ministre de la défense, pour participer à la négociation de contrats de livraison d'armes.

Ces ventes auraient fait l'objet de rétrocommissions participant au financement de la campagne de Balladur en 1995.

Dans cette affaire, déjà, Sarkozy avait été entendu comme témoin assisté.

Mais c'est Léotard que la Cour de Justice de la République a condamné (2 ans de prison avec sursis et 100 000 euros d'amende), pour complicité d'abus de biens sociaux.

Ce dernier tenta de se pourvoir en cassation, tout en exprimant sa "honte pour la justice française." 

En vain. 

Le recours qu'il tenta auprès de la Cour européenne des droits de l'homme fut également rejeté en avril 2025.

 

Le même Takieddine, homme de l'ombre, accusa Sarkozy d'avoir bénéficié des largesses de Kadhafi pour sa campagne électorale de 2007.

Deux jours après le décès de l'encombrant libanais, le tribunal judiciaire a statué sur le financement libyen de la campagne électorale de Sarkozy.

Il a condamné l'ancien président à 5 ans de taule pour "association de malfaiteurs".

En décembre dernier, en cassation, Sarkozy avait déjà pris 3 ans, dont 1 an ferme, avec interdiction de ses droits civiques pendant 3 ans, pour corruption et trafic d'influence. Compte tenu de son âge, il a porté un bracelet électronique de février à mai dernier.

Le mois prochain, il passera en cassation dans l'affaire de ses comptes de campagne de 2012.

Il est mis en examen depuis 2 ans pour "subornation de témoin" et "participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’escroqueries au jugement en bande organisée."

Une plainte est déposée contre lui à propos de la coupe du monde au Qatar, ainsi qu'une information judiciaire.

Une enquête préliminaire pour "trafic d'influence" a également été ouverte à propos d'une affaire russe.

Je crois que c'est tout...

Il disait quoi Sarkozy, à l'issue de son dernier procès: "toutes les limites de l'État de droit ont été violées..." 

Le président du tribunal judiciaire de Paris a fort à propos précisé que "l'atteinte à l'Etat de droit, ce sont les menaces contre les juges." 

 

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