J'ai bien aimé le de Gaulle visionnaire, stratège et résistant de la seconde guerre mondiale.
J'ai bien aimé les grandes décisions qu'il a prises en matière d'éducation, au début des années 60, contre le parti qui le soutenait.
Pour le reste...
En cet anniversaire, donc, je préfère relater quelques bons mots qui lui sont liés. Ce sera toujours moins triste que de voir les "gaullistes" du Pédégal fricoter avec les héritiers de Pétain.
Roosevelt trouvait de Gaulle plus féroce que drôle et le moquait aisément en répétant qu'il "se prenait alternativement pour Jeanne d'Arc et pour Clemenceau."
Clemenceau, dont le Général aimait reprendre ces quelques mots destinés aux diplomates: "Pour être ambassadeur, il ne suffit pas d'être con, il faut aussi être poli."
Ces derniers n'appréciaient pas et lui renvoyaient facilement la monnaie de leur pièce. Anthony Eden, secrétaire au Foreign Office en 1941, par exemple: "Il est possible que nous découvrions que de Gaulle est fou. Si c'est le cas, il faudra s'en occuper en conséquence." Un autre diplomate anglais poursuivant, entre autre: "Je peux bien comprendre que sa mégalomanie grandissante lui donne des tendances fascistes."
Pendant mai 68: " Les Français sont des veaux! Les veaux c'est fait pour être bouffé! Qu'est-ce que je fais à la tête des veaux? Je ferai mieux de rentrer chez moi pour écrire mes mémoires."
Jacqueline Kennedy en 1961, lors d'une visite à Élysée, s'adresse à lui sous forme de confidence: "Ma famille, Général, a des origines françaises," pour s'entendre répondre du tac au tac: "Moi aussi Madame."
A la fin de la guerre, il rend visite à quelques FFI qui se sont auto-promus en cousant des galons tout neufs de colonels, de capitaines et de lieutenants sur leurs vieux vêtements.
Amusé, le Général s'adresse à un modeste sergent dont le grade détonne à côté des autres. "Vous ne savez pas coudre?" lui demande-t-il.
S'adressant à son ministre de l'intérieur pendant la guerre d'Algérie: "Alors Frey, il vous a fallu un an pour arrêter un chef de l'OAS? Et pour comble, vous m'arrêtez le plus con et le plus difficile à fusiller!"
Un proche de Pinay s'adresse à lui: "Mon Général, au nom de mes amis, je vous supplie de garder l'Algérie française et de changer de politique." La réponse est sans appel: "Et moi, au nom de ma politique, je vous conseille de changer d'amis!"
Lorsqu'il est mis en ballottage par Mitterrand, en 1965: "La preuve est faite que nous sommes bien en démocratie. Est-ce que l'on met un dictateur en ballottage?"
En 1958, il reçoit des syndicalistes qui s'adressent à lui en ces termes: " Mon Général, comme nous l'avons maintes fois exposé à vos prédécesseurs... Il les coupe aussitôt. "Vous vous trompez, de Gaulle n'a pas de prédécesseurs."
Enfin, et c'est tout pour aujourd'hui, de nombreux gouvernements de la IVe République, ont envisagé de lui remettre la médaille militaire, pendant sa traversée du désert. De Gaulle prit cela pour une offense et déclara:"Je n'ai pas sauvé la France pour une décoration. De Gaulle n'est pas un gardien de square..."
Évidemment, ce n'est pas Tante Yvonne qui lui aurait collé une baffe en public...
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