Le racisme, dans notre région, est essentiellement dirigé contre les arabes.
Le crime de Hichem Miraoui en est hélas l'illustration. Une marche
blanche aura lieu dimanche à partir de son salon de coiffure de la rue du
Général-de-Gaulle à Puget, dimanche à 15 heures.
Le racisme est le fonds de commerce, affiché et désinhibé de l'extrême droite. Cela reste une motivation, plus sournoise, d'une grande partie de la droite et aussi hélas, de quelques éléments de la gauche.
Les causes sont multiples, même si rien ne le justifie: la peur de l'envahissement ethnique et religieux, le poids de l'histoire récente, la bêtise, la sociologie de ses habitants.
Si les conséquences n'étaient pas si grave pour l'équilibre du pays, on pourrait sourire en se rappelant que l'extrême droite, qui s'oppose fortement à l'immigration au nom d'une certaine "pureté de la race", est la même qui réclamait dans les années 50, l'intégration des musulmans de l'Afrique du nord dans la société française.
Jean-Marie Le Pen, à peine élu député en 1958, déclara par exemple à l'Assemblée Nationale (Journal officiel du 28 janvier 1958): "Offrons aux Musulmans d'Algérie l'entrée et l'intégration dans une France dynamique au lieu de dire comme nous le faisons maintenant: Vous nous coûtez très cher, vous êtes un fardeau, disons leur: Nous avons besoin de vous. Vous êtes la jeunesse de la Nation... Comment un pays qui a déploré de n'avoir pas assez de jeunes pourrait-il évaluer le fait d'en avoir cinq ou six millions?"
Il est vrai que l'extrême droite n'est pas à une contradiction près.
Elle était pour une Europe allemande en 40. Aujourd'hui, elle s'oppose à l'Union européenne, tout en s'y faisant élire pour en toucher les subsides et Rachline n'hésite pas à déclamer devant le monument aux morts de Fréjus que "de Gaulle avait raison..."
L'extrême droite tente de refaire avec ses compères une Europe proclamant par la voix d'Orban ne pas vouloir "être une race mixte qui se mélange avec des non-européens" ou par celle de l'Autrichien Kickl "ne pas pouvoir être d’accord pour déclarer que la Waffen-SS était collectivement coupable."
Tout cela, c'est ce que Marine Le Pen appelle "une prise de conscience" des peuples européens contre l'UE. Il est vrai que le FPO, parti de Kickl, a été fondé comme le sien par d'anciens nazis.
Les démocrates n'ont pas le droit de rester indifférents. Ils doivent redresser la tête et ne pas tomber dans la bêtise et la haine.
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