A Montréal, la COP 15 est terminée depuis maintenant quelques jours.
Tout le monde se félicite du consensus trouvé par la présidence chinoise, en termes de protection pour la biodiversité, à propos des espaces et des financements nécessaires.
Il s'agit pour l'essentiel de protéger au moins 30% des mers et des
terres d'ici 2030. Aujourd'hui, nous en sommes à 8% pour les mers et 17%
pour les terres.
Les 30 % seront calculés à l’échelle de la planète, c’est-à-dire que les pays ne sont pas tenus, à l’échelle nationale, de protéger 30 % de leur territoire. Et en cas de non respect, aucune sanction n'est prévue... Le plan précédent n'a pas été respecté.
Pour le financement, une aide annuelle de 30 milliards de dollars a été décidée pour aider les pays du sud. Ils demandaient une aide de 100 milliards (10 fois l'aide actuelle) en compensation de leurs efforts pour la protection du vivant, ainsi que la création d'un fonds mondial de la biodiversité. Un fonds comparable a, en effet, été créé en novembre dernier pour gérer les dégâts climatiques.
On parle d'un accord "historique." Mais est-ce si sûr?
Il est toujours très difficile, voire impossible, de savoir si la stratégie décidée est la bonne, quand on est face à une menace jamais rencontrée: la disparition des espèces.
Ce moment "historique", ces 30% et ces sommes considérables sont-ils la bonne réponse?
A partir de quel niveau, une décision devient-elle irréversible et permet-elle d'éviter la catastrophe?
Avons-nous d'ores et déjà atteint le point critique de non-retour?
Nous n'en savons rien. Nous n'avons ni modèle, ni modélisation.
L'avenir, probablement assez proche, confirmera ou pas, la qualité des décisions prises.
Mais la plupart des décideurs ne seront plus là pour savoir s'ils ont vu juste.
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