Le Prix Nobel d'économie, Joseph Stiglitz, vient de publier un rapport sur les inégalités dans le monde.
Il indique, en particulier:
- que la moitié des richesses créées ces 24 dernières années ont été accaparées par 1% de la population,
- que les 50% les plus pauvres n'ont touché que 1% de la richesse produite.
- que les inégalités se sont creusées dans presque tous les pays,
- que la Chine fait exception, ce qui permet de réduire globalement les inégalités de la planète,
- que les inégalités sont beaucoup plus fortes pour le patrimoine que pour les revenus.
L'économiste n'hésite pas à écrire que "l'inégalité suscite frustration et ressentiment, sources d'instabilité politique, de perte de confiance dans la démographie et de montée des conflits."
Au-delà du risque évident pour la démocratie, lié à l'arrivée de régimes autoritaires, les trop grandes inégalités freinent le développement: "Les grandes richesses peuvent fragiliser la démocratie, car leurs détenteurs exercent souvent une influence disproportionnée sur l'économie et la vie politique."
En effet, le faible accès à l'éducation, aux soins de santé et à une bonne alimentation, affectent toujours la productivité.
La France n'est ni le Burundi, ni le Sud Soudan et comparaison n'est pas raison.
Mais tout de même, sur les mécanismes de paupérisation, sur les écarts de richesses, sur l'éducation et la santé abandonnées, on ne pourrait pas demander à Stiglitz de mettre un peu le monde de côté pour nous dire ce qu'il pense de la situation française?
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