jeudi 20 mars 2025

Un persécuté communique

 

Le 10 février dernier, Rachline se déclarait " serein et confiant ".

Un mois plus tard, il s'estime persécuté.

Cet article n'a pas pour objet de se prononcer sur la culpabilité du bonhomme, qui est présumé innocent, comme il se doit.

C'est le boulot des juges, pas le mien.

Il s'agit juste de relire l'essentiel du communiqué qu'il vient de publier sur les réseaux sociaux.

Dans l'affaire des emplois fictifs au parlement européen (le procès de Marine Le Pen débute dans 10 jours), Rachline s'était déjà énervé contre les juges. 

La justice avait confisqué de l'argent de son parti à titre conservatoire et il s'était écrié:  "C'est une persécution".

A quelques années de distance, il rejoue la même partition en écrivant:"Stop à la persécution médiatico-judiciaire".

L'article du Monde est "un roman à fiction" et les articles de tous les médias nationaux parisiens seraient faux. 

Tous, ça fait beaucoup, mais le journal local est épargné!

On apprend au passage qu'il n'y a pas que la mairie qui a été perquisitionnée. Le domicile de Rachline l'a été, par cinq gendarmes.

Des fêtes privées à la mairie, avec des agents faisant office de serveurs ou de videurs, cela "relève d'un scénario hollywoodien".

"La Chambre Régionale des Comptes de PACA n’a formulé aucune critique juridique sur les marchés publics".

Rien de plus normal, elle se contente de contrôler  l'application de la réglementation et n'a pas vocation à qualifier pénalement des faits.

Par contre, elle peut saisir le procureur...

Le conseil municipal, reporté au 27 mars prochain, vaudra preuve  de probité , selon Rachline, et "mettra un terme à ces polémiques infondées et calomnieuses".

J'en doute!

Je ne reprendrai pas la litanie des récriminations construisant sa victimisation, ce serait fastidieux.

Mais après avoir mis en cause les juges et "l'incohérence judiciaire", Rachline n'hésite pas une seconde à estimer qu'il faut changer la loi pour protéger les maires, dont il deviendrait à cette occasion le porte-parole.

Car son cas n'est pas unique, il est somme toute banal. "C'est l’ensemble de la classe politique qui dénonce des persécutions judiciaires abusives à l’égard des Maires".

Et si on ne suit pas son conseil, c'est la République tout entière qui "continuera de s'enfoncer dans une crise démocratique profonde".

Je crois plutôt que c'est avec des histoires comme ça, qu'on risque "de s'enfoncer dans une crise démocratique profonde".

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