Enquêtes et perquisitions en mairie, enquêtes et perquisitions chez des entrepreneurs du coin par la gendarmerie et la justice, signalement émis par l'association Anticor, rapport de la Chambre régionale des comptes publié le 20 mars prochain, jugement pour "prise illégale d'intérêt" programmé en septembre.
Ça, c'est certain. Et Rachline et tous les autres sont présumés innocents.
Rachline et les autres se déclarent innocents. Et ils ont raison de le dire, ils sont présumés innocents.
Alors, ils se défendent: "allégations", "les enquêteurs ont eu accès à tous les documents", "aucune collusion", "des péripéties", dit un cadre RN, "des persécutions" annonce un autre".
La presse locale en parle, un peu.
La presse nationale en parle, beaucoup.
La population de Fréjus, elle, elle se tait.
Un radio trottoir réalisé sur deux jours ne vaut pas un sondage. Mais qui en commanderait un? Même pas Masquelier, qui a signé le pacte de gouvernance avec Rachline.
Voici quelques réponses, dont plusieurs étaient redondantes, lorsque j'ai demandé à une vingtaine de personnes ce qu'ils pensaient du climat politique dans leur ville: "je ne fais pas de politique", "tous pourris", j'ai confiance dans mon maire", c'est normal que les entreprises elles travaillent pour la ville puisqu'elles sont d'ici, on va pas aller chercher des entreprises à Paris", "y font ça pour les discréditer", "vous devriez faire gaffe!", c'est un mauvais climat", "vous êtes de Var-matin? (là, ils exagèrent!), "s'il faisait pas la fête on aurait rien su", "moi ça me fait peur tout ça"...
La peur, le silence, oui, c'est ce qui domine. Comme pour le parking construit sur le terrain de sport d'une école, les gens savent et se taisent.
Comment s'appelle le livre qui a tout déclenché, déjà?
Ah! oui: "Les rapaces, enquête sur la "mafia varoise" de Marine Le Pen".
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