Mardi dernier, des scientifiques du CEA, du CNRS et de l'université Paris-Saclay, ont fait le bilan catastrophique des émissions mondiales de méthane (CH4).
Ce gaz réchauffe 80 fois plus que le dioxyde de carbone (CO2) sur 20 ans et est responsable d'un tiers du réchauffement.
Il a des origines naturelles pour lesquelles on ne peut rien, comme
le refroidissement du Pacifique pendant 2 ans ou le pourrissement des
plantes dans les lacs et les fleuves. Mais les deux tiers des émissions
sont d'origine anthropique.
Elles sont bien connues et les remèdes également:
- 17% proviennent des décharges à ciel ouvert, comme à Bagnols; un véritable tri à la source et un recyclage efficace éviteraient ces émissions,
- 36% viennent de l'utilisation du charbon, pour laquelle la France
n'a presque pas de responsabilité (sauf pour la remise en service de la
centrale de Saint-Avold, en Moselle, l'hiver dernier),
- 40% sont liées à la digestion des bovins, aux épandages en pleins champs et à la culture du riz; diminuer la consommation de viande et drainer les rizières pourraient rapidement améliorer la situation.
La plupart des pays, dont la France, s'étaient engagés à réduire les émissions de 30% entre 2021 et 2030.
Cette décision , n'a eu aucune incidence sur les rejets.
La Cop 29, qui se réunira en novembre en Azerbaïdjan, devra imposer des solutions.
Mais franchement, je crois que tout le monde s'en fout, et prend les
catastrophes quotidiennes diffusées sur les journaux télévisés, pour une
sorte de spectacle auquel on s'est vite habitué: les thermomètres à 46°, les villages dans la boue, les incendies, les vents violents, les montagnes qui tombent...
Enfin, l'essentiel est ailleurs. Barnier va régler tout ça.
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