mercredi 22 juin 2022

Ne pas investir dans l'éducation, c'est s'appauvrir collectivement

 

Une radio périphérique d'importance nationale, qui glisse de plus en plus à droite depuis quelques années, a été toute fière ce matin de nous démontrer une vérité d'évidence.

Est-ce que mettre de l'argent dans l'éducation, c'est de la dépense ou de l'investissement?

Pour répondre, le journaliste est allé chercher une étude américaine qui serait sortie récemment.

Pas besoin d'aller si loin pour répondre à cette question, qu'un élève de CM2 normalement cortiqué aurait réglé dans l'instant.

Mais le fait qu'on pose la question sur cette radio à une heure de grande écoute montre bien le retard conceptuel qui touche ceux qui font la pluie et le beau temps sur les médias. 

Ils suivent en cela tous ceux qui ont bridé les budgets de l'éducation (division du nombre de maîtres de conférence par deux en quinze ans et classes du primaire les plus chargées de l'Union européenne, par exemple) et dégradé la formation des enseignants (suppression de la formation professionnelle par Sarkozy en 2007, par exemple).

Le lecteur qui me lit, sait naturellement répondre à la question matinale du journaliste.

Voici un des multiples argumentaires qui pourrait être développé pour montrer le rendement des investissements dans les formations supérieures, et donc, préalablement, à tous les niveaux du système éducatif.

Le bénéfice socio-économique du diplôme est bien sûr élevé pour chaque individu qui en bénéficie. Il est aussi considérable pour la collectivité.

La valeur moyenne du bénéfice pour la communauté est de l'ordre de 90 000 € pour un Master universitaire et de plus de 200 000 € pour une école d'ingénieurs (Les bénéfices socio-économiques des diplômes du supérieur- EDHEC mai 2018).

Je reprendrai à mon compte, sans hésiter, la conclusion du journaliste de ce matin: "Ne pas investir dans l'éducation, c'est s'appauvrir collectivement."

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