jeudi 26 décembre 2019

Réponse à deux boomers qui ont peut-être perdu leur boussole.



Les deux adhérents d'EELV de Fréjus m'attaquent ad hominem dans la presse locale pour tenter de dissimuler leurs contradictions en titubant à droite. Ce n'est pas très glorieux mais c'est ainsi. 
Je leur rappelle ce qu'inlassablement je leur ai précisé dans toutes nos réunions conjointes de travail, pendant un an.
La gauche et les écologistes réunis représentent la seule force capable de proposer de vraies réponses au basculement climatique et de représenter les électeurs républicains au second tour. On ne sauvera pas la "Terre-Patrie" sans réduire les inégalités. 
Il est encore temps pour eux de se ressaisir.

Voici ma réponse, adressée le 24 décembre à Var-matin.


Il y a quelques décennies, j'ai participé à la naissance du parti qui s'appelle depuis 2010 Europe Ecologie les Verts (EELV) et dont Jacky GIRAL et Pierre BARBE sont aujourd'hui les deux seuls adhérents à FREJUS.

Que dit le texte fondateur de ce parti dans son "manifeste pour une société écologique"?

"Le poids de l’histoire et la réalité politique obligent à constater que l’attachement des partis de droite aux formes les plus sauvages du libéralisme, vecteur privilégié de l’approfondissement des crises, dogme idéologique et système économico-social rigoureusement incompatibles avec la mutation écologique, rend les rapprochements impossibles...
L’écologie politique est donc conduite à envisager ses alliances avec la social-démocratie et les partis qui se réclament de la gauche... L’écologie politique ne sera jamais neutre vis-à-vis du clivage droite-gauche quand il s’agit de choisir entre des politiques qui favorisent les privilégiés et celles qui se préoccupent des démunis."

Tiens, tiens, le clivage, nous y voilà!
Je clive peut-être par rapport à la droite, mais je souhaite rassembler tous les écologistes. D'ailleurs si tous les pays du monde ont adopté l'idée d'un clivage gauche-droite, c'est bien qu'il signifie encore quelque chose et je sais où se situent ceux qui le dénoncent.

Or qu'est-ce qu'un écologiste, aujourd'hui, à la lumière de ce que les scientifiques unanimes nous expliquent?

Pour moi, et le paradoxe n'est pas mince, c'est un militant en plein accord avec le texte fondateur ci-dessus, auquel devraient se référer nos deux amis.
C'est aussi un citoyen, qui n'est pas nécessairement militant, mais qui a compris que "le temps du monde fini commence", comme l'annonçait Paul VALERY il y a déjà près d'un siècle. 

Le potentiel physique limité de la Terre et les lois qui l'accompagnent doivent être le point de départ obligé de tout projet politique, même local. L'écologie ne peut pas être la variable d'ajustement de projets qui auraient besoin de se verdir pour recueillir le plus de suffrages possibles.

Dans cette logique, le premier paragraphe du programme de "Fréjus en Couleurs" est ainsi libellé sur "le blog de Joël Hervé":
"La rupture climatique liée à l'homme est au centre des défis à relever pour vivre mieux et de façon plus démocratique. En la combattant, nous pourrons aussi agir localement sur le chômage, la précarité et les maux qui les accompagnent."

Toutes les autres décisions partiront de là, car il est impossible de sauver l'homme et la planète sans réduire les inégalités. Dans le cadre très contraint que vont nous laisser nos prédécesseurs à la mairie, l'économie sera au service de l'écosystème. 

Si nos deux boomers mettaient l'écosystème au service de l'économie en s'alliant avec les partis qui ont déjà ruiné la ville, ils briseraient l'avenir de FREJUS. Les plus jeunes, générations sacrifiées à la rentabilité, ne leur pardonneraient pas. Les vieux comme moi non plus, d'ailleurs!

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