Les deux adhérents d'EELV de Fréjus m'attaquent ad hominem dans la presse locale pour tenter de dissimuler leurs contradictions en titubant à droite. Ce n'est pas très glorieux mais c'est ainsi.
Je leur rappelle ce qu'inlassablement je leur ai précisé dans toutes nos réunions conjointes de travail, pendant un an.
La gauche et les écologistes réunis représentent la seule force capable de proposer de vraies réponses au basculement climatique et de représenter les électeurs républicains au second tour. On ne sauvera pas la "Terre-Patrie" sans réduire les inégalités.
Il est encore temps pour eux de se ressaisir.
Voici ma réponse, adressée le 24 décembre à Var-matin.
Il y a quelques décennies, j'ai participé à la
naissance du parti qui s'appelle depuis 2010 Europe Ecologie les
Verts (EELV) et dont Jacky GIRAL et Pierre BARBE sont aujourd'hui
les deux seuls adhérents à FREJUS.
Que dit le texte fondateur de ce parti dans
son "manifeste pour une société écologique"?
"Le poids de l’histoire et la réalité
politique obligent à constater que l’attachement des partis de
droite aux formes les plus sauvages du libéralisme, vecteur
privilégié de l’approfondissement des crises, dogme idéologique
et système économico-social rigoureusement incompatibles avec la
mutation écologique, rend les rapprochements impossibles...
L’écologie politique est donc conduite à
envisager ses alliances avec la social-démocratie et les partis
qui se réclament de la gauche... L’écologie politique ne sera
jamais neutre vis-à-vis du clivage droite-gauche quand il s’agit
de choisir entre des politiques qui favorisent les privilégiés
et celles qui se préoccupent des démunis."
Tiens, tiens, le clivage, nous y voilà!
Je clive peut-être par rapport à la droite,
mais je souhaite rassembler tous les écologistes. D'ailleurs si
tous les pays du monde ont adopté l'idée d'un clivage
gauche-droite, c'est bien qu'il signifie encore quelque chose et
je sais où se situent ceux qui le dénoncent.
Or qu'est-ce qu'un écologiste, aujourd'hui, à
la lumière de ce que les scientifiques unanimes nous expliquent?
Pour moi, et le paradoxe n'est pas mince,
c'est un militant en plein accord avec le texte fondateur
ci-dessus, auquel devraient se référer nos deux amis.
C'est aussi un citoyen, qui n'est pas
nécessairement militant, mais qui a compris que "le temps du monde
fini commence", comme l'annonçait Paul VALERY il y a déjà près
d'un siècle.
Le potentiel physique limité de la Terre et
les lois qui l'accompagnent doivent être le point de départ obligé
de tout projet politique, même local. L'écologie ne peut pas être
la variable d'ajustement de projets qui auraient besoin de se
verdir pour recueillir le plus de suffrages possibles.
Dans cette logique, le premier paragraphe du
programme de "Fréjus en Couleurs" est ainsi libellé sur "le blog
de Joël Hervé":
"La rupture climatique liée à l'homme est
au centre des défis à relever pour vivre mieux et de façon plus
démocratique. En la combattant, nous pourrons aussi agir
localement sur le chômage, la précarité et les maux qui les
accompagnent."
Toutes les autres décisions partiront de là,
car il est impossible de sauver l'homme et la planète sans réduire
les inégalités. Dans le cadre très contraint que vont nous laisser
nos prédécesseurs à la mairie, l'économie sera au service de
l'écosystème.
Si nos deux boomers mettaient l'écosystème au
service de l'économie en s'alliant avec les partis qui ont déjà
ruiné la ville, ils briseraient l'avenir de FREJUS. Les plus
jeunes, générations sacrifiées à la rentabilité, ne leur
pardonneraient pas. Les vieux comme moi non plus, d'ailleurs!
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