mardi 31 décembre 2019

Prévoir ou bricoler




Prévoir ou bricoler
Comment paraître vertueux quand on est imprévoyant
 



La plateforme de compostage des déchets verts de la CAVEM se situe à PUGET, à quelques  mètres de la limite communale de FREJUS.
Depuis plusieurs semaines, des déchets non triés issus probablement des inondations, y sont stockés en plein air.

Des jus noirâtres et des eaux irisées s’écoulent dans les ruisselets de FREJUS,  en aval du site et vont rejoindre le petit torrent dont les eaux finiront sur les plages de SAINT-AYGULF.

Les élus et les organismes gestionnaires sont alertés le 27 décembre et l’évacuation des déchets commence le 31 décembre en direction de l’usine ECO-POLE du CAPITOU.

Comment paraître vertueux quand on est imprévoyant?

Fallait-il stocker en catimini les déchets à cet endroit ?
C’est illégal et explique sans doute avec quelle précipitation un semi-remorque chargé sort du site toutes les dix minutes à quelques heures du réveillon.

 Certes, il fallait bien aider les sinistrés ! Et pour reprendre les propos d’un ancien préfet du VAR à propos des déchets : « Il fallait bien les mettre quelque part. »

La véritable réponse consiste donc à prévoir des espaces de stockage sécurisés et non à bricoler dans l’urgence. 

Et quoi qu’il en soit, même dans l’urgence, des précautions auraient dû être prises pour éviter les pollutions de l’eau.


Fallait-il parler de cet épisode ?

Oui, car il reflète une forme de politique du secret de la part des élus locaux et témoigne des difficultés auxquelles nous commençons à être confrontés avec les épisodes dramatiques liés au dérèglement climatique.

On m’opposera que ce n’est pas bien de « faire le buzz » sur le dos de la misère des gens. Il ne s’agit absolument pas de cela, mais d'alerter pour éviter de recommencer.

On m’opposera que les élus ont prit les bonnes décisions et qu’il ne fallait pas entasser pêle-mêle des déchets dont une partie est recyclable.

On m’opposera que les enfouir sans tri sur le tas bagnolais, comme en 2010, n’aurait pas été très écologique.  C’est certain. 
Mais je compléterai aussi en disant que le tas surélevé est considéré comme fragile par plusieurs géologues indépendants (le préfet et ses experts ont autorisé la surélévation). Et que s’il venait à s’écrouler, les dégâts touchant  SAINT-AYGULF seraient sans commune mesure avec ceux d’aujourd’hui.

Je rappelle également, que les déchets ménagers sont actuellement entassés sans véritable tri à la source pour au moins cinq ans sur le tas bagnolais, à deux kilomètres du site des déchets verts.

 Conclusion

Gouverner, c’est prévoir ! Vraiment, des écologistes à FREJUS et à la CAVEM en 2020 seraient bien utiles pour tout le monde.
En matière d’inondations, d’incendies et de température, le pire est à venir et c’est notre responsabilité commune. Mais les décideurs doivent anticiper pour éviter de mettre les habitants au pied du mur et ne pas se satisfaire des bricolages en passant pour vertueux.

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