Depuis mai 2002, le FN/RN a progressé en moyenne de 1% par an.
A cette date, les deux finalistes sont de droite (Chirac) et d'extrême droite (le père Le Pen).
Tous les électeurs situés à la gauche de Chirac reportèrent leurs voix sur lui, pour aboutir à un résultat sans appel: Le Pen 18%, Chirac 82%.
En 2017, le tandem Macron-Bayrou, centriste à l'époque, arriva au deuxième tour.
Les
électeurs situés à la gauche de Macron reportèrent leurs voix sur lui,
mais cette fois, l'électorat de droite se scinda en trois groupes.
La moitié des voix alla chez Macron, 20% arrivèrent chez Le Pen et 30% s'abstinrent ou votèrent blanc.
Le score final fut de 66% au bénéfice de Macron et de 34% pour Le Pen.
En 2022, les finalistes furent les mêmes, mais cette fois Marine Le Pen est passée de 34% à 41%.
Les électeurs de droite sans candidat ne sont pas les seuls responsables de la progression du RN.
C'est hélas à gauche que se trouve l'explication.
En
2017, 52% des électeurs qui avaient choisi Mélenchon au premier tour,
ont voté Macron au deuxième tour. 40% se sont abstenus et 8% ont voté Le Pen.
En 2022, les mélenchonistes du premier tour ne sont plus que 42% à voter Macron au deuxième.
41% se sont abstenus, mais 17% ont rejoint Le Pen.
Une partie croissante de cette gauche a rejoint l'extrême droite. Il nous appartient de les retenir si nous voulons éviter le chaos.
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