vendredi 25 avril 2025

Pour une école gratuite

 

En matière éducative, les évaluations internationales mettent notre école en triste posture. Je ne parlerai brièvement aujourd'hui, que des mathématiques au niveau du CM1.

Les évaluations internationales PIRLS (Progress in Reading Literacy Study) classent les élèves en niveaux de compétence. Elles mesurent:

- la maîtrise des concepts de base,

- la résolution de problèmes simples dans des contextes familiers,

- la résolution de problèmes complexes dans des contextes variés.

En mathématiques, donc, 30% de nos élèves atteignent un niveau rudimentaire et seulement 3% un niveau avancé. Cela suggère un manque de préparation dans les compétences nécessaires à la future vie professionnelle.

La suppression de la formation des enseignants et de l'encadrement par Sarkozy en 2008 et son faible rétablissement par les décideurs ultérieurs, ont contribué fortement à la chute des performances des élèves français.

La conception des programmes, la formation des formateurs, des formateurs de formateurs et les dépenses d'éducation en général, dépendent majoritairement de l’État et doivent être repensées en s'inspirant des pays qui réussissent.

L’État doit revoir la répartition des crédits alloués aux différents niveaux d'enseignement, qui sont une des causes des difficultés de l'école primaire française. 

Les maternelles disposent d'un budget inférieur de 6% à la moyenne des pays de l'OCDE, les écoles élémentaires d'un budget inférieur de 11%, alors que les lycées disposent de 29% de plus.

Les communes ne doivent pas rester inertes devant les difficultés rencontrées.

Pour contribuer à l'amélioration de la situation éducative des élèves du primaire, tout en préservant le pouvoir d'achat des familles, il est indispensable d'assurer la gratuité des fournitures scolaires.

Je ne comprends pas que "la gratuité absolue de l'enseignement primaire dans les écoles", réalisée par la loi du 16 juin 1881, ne soit plus possible un siècle et demi plus tard.

Cette mesure devrait être accompagnée par le rétablissement d'une Caisse des écoles, établissement public participant à la réussite éducative. Cette assemblée réunissant élus, enseignants, citoyens et représentants de l’État, a été supprimée à Fréjus par la droite et n'a jamais été rétablie par l'extrême droite.

D'autres leviers d'action sont à la disposition d'une municipalité soucieuse de plus de justice en matière éducative, mais celles-ci sont prioritaires.

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