Il y a près de 30 ans, François Léotard inaugurait la stèle du souvenir de la déportation, avenue du XVème Corps. Il pleuvait à seaux, mais la foule était dense.
Hier, des gouttes éparses accompagnaient quelques rares Fréjusiens, une dizaine d'élus RN et pas un seul conseiller municipal d'opposition.
Les représentants des associations et des fédérations
patriotiques usent de mots justes et sobres. Ils chiffrent les
morts des camps de concentration et listent les camps
d'internement français. Pendant quatre ans, la République n'exista
plus.
Les membres du FN/RN, parti fondé par des collabos, des miliciens et un Waffen-SS, lisent leurs textes avec application.
Le texte envoyé par la Secrétaire d’État a été refilé à un conseiller municipal délégué.
Pour Rachline, c'est "le temps qui brouille les messages."
Il ne croit pas si bien dire.
Il enchaîne avec "la haine sans limite", puis " l'horreur planifiée" et finit par se plaindre "de l'idéologie totalitaire et malfaisante."
Tous les présents entendent les mêmes mots, mais ne leur donnent pas le même sens.
Dissonance totale.
La sono peine à redémarrer, le maître de cérémonie grimace.
Un chant arrive enfin, puis la Marseillaise.
Et c'est fini.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire