jeudi 27 février 2025

Quelques impressions d'un conseil municipal ordinaire (25 février 2025)

 

Mardi soir, c'était conseil municipal à Fréjus.

Ce conseil fonctionne comme un vase communicant. 

Ça se remplit d'un côté et ça se vide de l'autre.

Finies les séances où cinq-six solitaires tendaient l'oreille pour capter la sono asthmatique.

Le public est  pléthorique, l'opposition est anémique.

Ça sent la fin de mandat.

Les absents: Michelan, Fradj, Campofranco, Fernandes et Poussin.

Les présents: Soler (mutique), Icard (précis), Sert (vengeur) et Bonnemain.

Au fond, le public regorge des petites vocations possibles. 

Sur scène, les acteurs sont fatigués.


On commence par les deux sociétés d'économie mixte de la ville: "Désignation d'un administrateur en remplacement d'un administrateur démissionnaire."

Le rédacteur est pudique.

En langage ordinaire, il faut comprendre que Rachline, présumé innocent, va être remplacé en raison de sa convocation au tribunal, pour prise illégale d'intérêts, par le procureur de Draguignan, le 30 septembre prochain.

Bonnemain tente le clash médiatique et réclame la démission du maire pendant la procédure. Pour une fois, je suis de son avis. Il faut penser à l'image de la ville.


Grâce au vote sur les orientations budgétaires, on passe à la dette.

Ah! la dette...

Considérable! Elle monte, elle monte.

134 millions quand Rachline est arrivé en 2014.

153 millions, aujourd'hui.

En quelques décennies, la droite et l'extrême droite ont réussi à faire de cette ville une des plus endettées de sa catégorie.

Beaucoup d'engagements cadenasseront les premières années du prochain mandat: l'usine à gosses de la Baume, le déplacement des services techniques, les jeux de la Base nature, les subventions, les subventions, et encore les subventions et tout le reste...

Que retenir d'autre? 

Je passe sur tous les bilans auto-satisfaits des adjoints.

Pour l'environnement, on a ramassé "58 000 mégots," on a posé "16 jardinières," on a ouvert un parc pour les chiens, on a acheté "3 caméras pour surveiller les dépôts illégaux."

Bonnemain n'est pas content: on a indiqué l'endroit où elles sont planquées. Même pas grave rétorque la majorité, on va en acheter d'autres...

Super! Ils sont tous devenus écolos.

Rachline, fidèle à lui-même, coupe plusieurs fois le micro de Bonnemain: "On se perd en conjecture, comme souvent avec vous". Clac! Plus de son et les bras au ciel de la "tête de gondole"...

La démocratie, c'est dur!


Ah! j'oubliais, on a même donné des noms aux rues sans noms: une impasse pour l'un, un rond-point pour l'autre.

Un conseil municipal ordinaire, en somme...

Il faudrait peut-être que ça change, non?


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