mercredi 5 février 2025

Quelles sont les addictions préférées des Français?

 

On doit d'abord évoquer, les substances autorisées: le tabac et l'alcool.

Le tabac concerne le quart de la population adulte (12 millions qui fument quotidiennement) et 75 000 décès par an.

L'alcool implique 10% des adultes (5 millions qui boivent au moins un verre par jour) et est à l'origine de 41 000 décès par an.

Dans la population active, 20% des hommes et 8% des femmes ont un usage dangereux de l'alcool.

Ces deux drogues baissent chez les jeunes depuis 15 ans, mais les autres substances psychoactives augmentent chez les adultes, sans atteindre le niveau d'usage des deux drogues légales.

Le sucre n'est pas considéré comme une substance addictive par l'OMS. Pourtant, dans certains cas...

Parmi les drogues illicites, le cannabis est la plus répandue.

Elle concerne un adulte sur dix (usager dans l'année) et 3% pour ceux qui pratiquent un usage régulier (au moins dix fois dans l'année). 

Près de la moitié des adultes en a déjà consommé.

Puis il y a la cocaïne, l'héroïne, l'ecstasy, les amphétamines et beaucoup d'autres (environ 200).

Je rappelle qu'à Fréjus, sur un an, le trafic de stupéfiants a augmenté de 16% et leur usage de 25% (cf l'article de vendredi dernier, intitulé "La délinquance à Fréjus"). Et cela explique beaucoup de comportements, quels que soient les groupes sociaux et les responsabilités exercées.

Les thérapies comportementales et cognitives (TCC) ainsi que l'utilisation de dérivés du LSD semblent, à ce jour, les mieux à même de soigner les malades.

 

Pour montrer l'ampleur du travail à mettre en œuvre pour lutter contre ces fléaux, je me limiterai à quelques propositions fortes pour lutter contre l'alcool.

 

La Fédération Française d'Addictologie propose de taxer les boissons alcoolisées en fonction du degré d'alcool qu'elles contiennent et d'instaurer un prix minimum par boisson.

Elle invite également à lutter véritablement contre les lobbies qui réussissent à anesthésier les politiques de prévention.

Ils sévissent partout et trouvent de nombreux relais auprès des politiques à tous les niveaux de responsabilité. 

A titre d'exemple, je citerai ces trois ministres du gouvernement BAYROU, puisqu'ils sont actuellement aux responsabilités.

Yannick NEUDER (LR), ministre chargé de la santé et de l'accès aux soins, s'oppose à une hausse des taxes sur l'alcool, y compris pour le vin et la bière, jusqu'ici dispensés de la cotisation à la Sécurité Sociale. Lorsqu'il était député, il avait été remarqué en demandant de soutenir les viticulteurs.

Catherine VAUTRIN (LR), ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des familles, élue à REIMS, promeut très souvent le vignoble champenois et s'oppose au Dry January.

Nathalie DELATTRE , (Parti Radical), ministre chargée du tourisme, présidente de l'Association nationale des élus de la vigne et du vin, s'oppose au Dry January et déclare être une "lobbyiste forcenée des alcooliers".

A la bonne vôtre!

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