Je reproduis ici l'essentiel des conclusions publiées récemment par la Société Française de Pharmacologie et de Thérapeutique.
Elle a répondu à la question suivante qui fait l'objet d'un consensus d'experts:
"La chloroquine ou l'hydroxychloroquine sont-elles efficaces pour prévenir ou traiter l'infection par COVID-19?"
La conclusion des experts est sans appel:
"Au total, l’ensemble des études permettent de conclure à une absence de bénéfice de l’hydroxychloroquine dans la prise en charge de la Covid-19. Elles montrent au contraire une augmentation de la survenue d’effets indésirables et de la mortalité hospitalière."
D'autre part: La première publication de l’Institut Hospitalo-Universitaire (IHU)
Méditerranée Infection ayant contribué à la promotion massive de
l’hydroxychloroquine comme traitement contre la COVID-19, vient d’être
rétractée, après des années de controverses, pour des considérations de
méconduites scientifiques et éthiques...
Cette rétractation constitue une reconnaissance tardive mais essentielle des dérives scientifiques qui ont mené à la mise en danger des patients. Elle doit marquer le début d’une remise en question plus large des travaux menés sous la tutelle du Pr Didier Raoult, en particulier sur l’hydroxychloroquine. Ces travaux sont suspectés de ne pas respecter les normes éthiques et scientifiques et font, pour certains, l’objet de procédures judiciaires en cours..
Cette succession d’évènements permet de rappeler un point essentiel en matière de médicaments : même en période de crise sanitaire, la prescription de médicaments sans preuves solides d’efficacité, en dehors du cadre rigoureux d’essais cliniques bien conduits, demeure inacceptable. L’un des principes fondamentaux de la médecine – primum non nocere (« d’abord, ne pas nuire ») – a ici été sacrifié, avec des conséquences dramatiques."
Pour lire l'ensemble des observations:
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