lundi 13 janvier 2025

Montée de l'extrême droite

 

Contrairement à ce que l'on imagine habituellement, le fascisme n'est jamais arrivé comme une bombe dans les paysages politiques.

Dans les années 20 du siècle dernier, le fascisme italien, créateur de la dictature brune, a eu besoin de quelques années pour s'installer (6 ans).

C'est un processus relativement lent, qui se développe en douceur, par anesthésie construite des populations abouliques.

A Fréjus, le temps n'est plus où le maire hurlait en plein conseil à une élue d'opposition: "Occupez-vous de vos fesses", ou qu'une adjointe criait à trois reprises " Mais ferme-la ta gueule!"

L'ambiance sent encore le poisson, mais le RN essaie de se civiliser.

De temps en temps, on subit quelques saillies racistes, des blocages de subventions aux quartiers paupérisés et des décrets illégaux. 

Mais le plus souvent, ils essaient de se tenir sur la forme et se contentent de monter des projets stupides et dispendieux ou de faire croire qu'ils sont écolos alors qu'ils n'ont pas compris les véritables enjeux.

A moins que le Procureur de Draguignan, aiguillé par "Les rapaces", ne mette à jour une autre vérité.

Observons comment s'est opérée la montée de l'extrême droite dans notre pays.

Dans les années qui ont suivi mai 68, elle est constituée de multiples groupuscules qui ne pèsent rien électoralement.

Deux événements permettront au Front national de sortir progressivement de l'anonymat:

- l'activisme du père Le Pen, sa gouaille, ses sorties de route et ses procès perdus,

- deux décisions de Mitterrand, "le tournant de la rigueur" et l'instrumentalisation de l'extrême droite (hyper-médiatisation de Le Pen et instauration de la proportionnelle à la législative de 1986)

Mais c'est en 2002, que l'extrême droite s'installa vraiment dans le paysage, quand Le Pen se retrouva au deuxième tour, en sortant Jospin.

2 commentaires:

  1. ... Le tournant de la rigueur ce n'est quand même pas rien, c'est le renoncement, non pas au communisme, mais à la sociale-démocratie du programme commun, base de l'élection de F. Mitterrand, et l'acceptation, plus ou moins enthousiaste, de l'Europe néo-libérale ; cela avait de quoi en refroidir ou en réchauffer plus d'un, et ce fut le cas avec l'instrumentalisation de l'extrême-droite.

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  2. Je sais, je sais, Médito... En une page, on n'explique pas tout.

    Faut-il, pour autant, se refroidir auprès des héritiers de Giscard qui avait laissé la France en piteux état en 81 (chômage, inflation à 13%)?
    Faut-il accepter la glaciation de l'extrême droite, avec tout ce qu'elle véhicule depuis Pétain?

    La question de fond, aujourd'hui, n'est-elle pas: Comment vivre en préservant nos valeurs et la vie sur Terre, tout en restant au sein de l'UE?

    Faut-il accepter la glaciation de l'extrême droite, avec tout ce qu'elle véhicule depuis Pétain?

    La question de fond, aujourd'hui, n'est-elle pas: Comment vivre en préservant nos valeurs, tout en restant au sein de l'UE?

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