Comme on pouvait le craindre, le sol instable du site de Bagnols a bougé et a provoqué des dégâts à l'usine en construction.
Heureusement, pour l'instant, le vieux tas surélevé n°3, lui, n'a pas bougé.
En cas d'affaissement important, les ordures et les jus finiraient dans le petit torrent nommé le Ronflon avant de rejoindre Saint-Aygulf.
Mais, comme le disait un ancien préfet, "il faut bien mettre les ordures quelque part!"
Un de ses collègues avait même été plus direct en se réjouissant, à l'époque, d'avoir trouvé des élus "assez c... pour les prendre."
La livraison de l'usine miracle est donc reportée, la loi n'est pas respectée, et les préfets successifs prolongent la surélévation et l'exploitation du vieux tas d'ordures n°3 à l'aide d'arrêtés, en 2023, puis en 2024, puis pour les deux premiers mois de 2025.
L'usine est pompeusement appelée "Unité de Valorisation Multifilières". En fait, c'est une grosse centrifugeuse qui mélange tout, avant de tenter de trier. Le nom exact était "Tri Mécano-Biologique" (TMB). Mais comme l’État ne souhaitait pas ce genre d'usine à l'époque, on lui a donné un nom plus prestigieux.
Si tout se passe comme prévu, dans 2 mois, les élus diront que grâce à leur machine, les déchets valorisés auront augmenté et les déchets enfouis auront diminué.
On aurait pu faire mieux et moins cher, pour la planète et pour notre portefeuille.
Mais en faisant ainsi, on a coulé beaucoup de béton. Devinez à qui je pense? On a débarrassé Cannes, les Îles de Lérins, Grasse, le Verdon, Draguignan et notre communauté d'agglo de leurs déchets.
Le problème, tout de même, c'est que le législateur n'a pas fléchi.
Il refuse toujours de laisser une machine récupérer les déchets transportés, pour les trier à la place des citoyens.
Alors on nous dit que la super usine n'est pas faite pour ça. Elle va trier, mieux que les citoyens eux-mêmes. C'est donc une bonne affaire!
Si vous suivez le feuilleton demain, vous verrez que ce n'est pas tout à fait le cas.
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