vendredi 17 janvier 2025

Et s'ils arrivaient? 2/2

 Scénario catastrophe:

Le gouvernement vient de sauter.

Macron démissionne. Marine Le Pen est présidente de la République.

Ici et là, des manifestations dégénèrent en émeutes.

Des préfectures sont assiégées. Les banlieues flambent. Les chaînes d'infos s'échauffent. Bolloré se frotte les mains. Les services publics sont à l'arrêt.

Les textes existants, après interprétation, permettent de prendre de nombreuses mesures coercitives.

La présidente active aussitôt l'article 16 de la Constitution* et prend les pleins pouvoirs, car elle estime que "les institutions de la République" et "l'intégrité de son territoire sont menacées d'une manière grave et immédiate."

Pendant trente jours, elle prend toutes les mesures qu'elle estime nécessaires. Dans des moments pareils, tout peut basculer. 

Les seuls freins sont alors le Conseil Constitutionnel, l'armée (40% de votes RN), la police (près de 50% de votes RN) et... la sagesse de la population.

Le désordre généralisé devra absolument être évité, car l'occasion serait trop belle pour certains, d'ouvrir pleinement le chemin d'une dictature.

*Pour info, l'article 16:

"Lorsque les institutions de la République, l'indépendance de la nation, l'intégrité de son territoire ou l'exécution de ses engagements internationaux sont menacées d'une manière grave et immédiate et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels est interrompu, le Président de la République prend les mesures exigées par ces circonstances, après consultation officielle du Premier ministre, des présidents des assemblées ainsi que du Conseil constitutionnel.

Il en informe la nation par un message.

Ces mesures doivent être inspirées par la volonté d'assurer aux pouvoirs publics constitutionnels, dans les moindres délais, les moyens d'accomplir leur mission. Le Conseil constitutionnel est consulté à leur sujet.

Le Parlement se réunit de plein droit.

L'Assemblée nationale ne peut être dissoute pendant l'exercice des pouvoirs exceptionnels.

Après trente jours d'exercice des pouvoirs exceptionnels, le Conseil constitutionnel peut être saisi par le Président de l'Assemblée nationale, le Président du Sénat, soixante députés ou soixante sénateurs, aux fins d'examiner si les conditions énoncées au premier alinéa demeurent réunies. Il se prononce dans les délais les plus brefs par un avis public. Il procède de plein droit à cet examen et se prononce dans les mêmes conditions au terme de soixante jours d'exercice des pouvoirs exceptionnels et à tout moment au-delà de cette durée."

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