vendredi 6 décembre 2024

La vitesse bleue

 

Il est une pollution des mers à laquelle on ne pense pas: la pollution sonore, qui perturbe le comportement des animaux.

La plupart des mammifères et des poissons utilisent les sons pour se déplacer, se nourrir et s'accoupler.  Ils sont particulièrement impactés par le bruit des moteurs et des hélices de bateaux.

Plusieurs ONG proposent de réduire la vitesse des navires à 75% de leur vitesse maximale pour baisser d'un quart la pollution sonore sous-marine.

Elles ont nommé "vitesse bleue"cette limitation de vitesse, qui aurait aussi pour avantage de freiner les collisions avec les mammifères marins (9000 par an) et de diminuer  les émissions de gaz à effet de serre. Le gain, pour l'Europe, serait de plus de 3 milliards d'euros, rien que pour le fioul.



Les espèces menacées, comme les baleines bleues, ont de plus en plus de mal à communiquer entre elles. Des études ont montré qu'elles étaient capables de se retrouver, grâce à la grande faculté qu'ont les sons à se propager dans l'eau.

Mais la cacophonie engendrée par les bateaux, peuvent les désorienter. Alors qu'elles pouvaient s'entendre à 1600 km de distance il y a un siècle, leur faculté d'écoute est aujourd'hui tombée à 160 km seulement.

Il s'agit donc, une fois encore, d'un mécanisme d'extinction que l'homme pourrait limiter par quelques décisions simples. 

Enfin, tant qu'il continue à traverser le monde avec les énergies fossiles, pour échanger des camelotes dont on n'a pas nécessairement toujours besoin!

Rachline, qui s'est subitement déclaré baleinophile, devrait suggérer aux parlementaires de son parti de proposer la "vitesse bleue", plutôt que de faire diversion sur tout ce qui bouge, pour éviter de mettre la Marine en taule.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire