mercredi 18 décembre 2024

Financement des Quartiers Politique de la Ville: un paradoxe

 

Dans le pays, les Quartiers Politique de la Ville (QPV) reçoivent entre 1% et 4% du budget de l’État, pour 10% de la population.

L'essentiel du financement vient de l'Agence Nationale de Rénovation Urbaine (ANRU) qui accompagne la transformation en profondeur de  ces quartiers.

Il y a 2 ans, Rachline et Masquelier avaient décidé "en commun" de bloquer la construction d'une crèche à la Gabelle, en suspendant le financement local de 20 000€. Ils étaient fiers d'annoncer par la voix de Masquelier que "les équipes et les moyens mis sur place (seraient) réaffectés dès demain matin dans d’autres quartiers."

Il faut pourtant savoir que l'essentiel du financement de ce genre d'équipement est porté par l’État. Dans ce cas précis, pour 80% du total.

En tout, ce sont 69000€ qui avaient été bloqués par les 2 compères.

Mais "porté", ne veut pas dire nécessairement "financé".

En effet, le financement de l'ANRU provient essentiellement des fonds du logement social, c'est à dire des loyers des Quartiers Politique de la Ville.

Ce sont les loyers de tous les habitants du pays, mis dans le pot commun, qui financent pour une grande part l'amélioration de leur cadre de vie.

Au nom de la mixité sociale, ce sont même parfois les habitants qui sont amenés à financer leur propre expulsion de ces quartiers, puisqu'il peut s'agir de remplacer une population post-coloniale par une population plus favorisée.

Les transferts sociaux nationaux peuvent conduire à des situations extraordinaires.

C'est ainsi que la Seine-Saint-Denis perçoit un des transferts sociaux les plus faibles (8400€/habitant) et que le Var touche un des transferts les plus élevés (12 000 €/habitant).

De surcroît, en apportant 9300€/habitant à la Sécurité Sociale, la Seine-Saint-Denis est un des départements les plus généreux de France. 

On pourrait résumer la situation en disant que les retraités du Var sont financés par les jeunes travailleurs pauvres, en bonne santé et pour beaucoup issus de l'immigration, de la Seine-Saint-Denis.

1 commentaire:

  1. Pas mieux !
    Et cela nous amène à replacer les "territoires perdus de la république" au bon endroit, c'est à dire ici-même.

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