Le fond de commerce des extrêmes droites, rejointes par une large partie des droites, c'est d'abord l'immigration.
En 1958, le Front National demande, par la voix de son député Le Pen "d'offrir, aux Musulmans d'Algérie l'entrée et l'intégration dans une France dynamique au lieu de dire comme nous le faisons maintenant: Vous nous coûtez très cher, vous êtes un fardeau, disons leur: Nous avons besoin de vous. Vous êtes la jeunesse de la Nation... Comment un pays qui a déploré de n'avoir pas assez de jeunes pourrait-il évaluer le fait d'en avoir cinq ou six millions?" (journal officiel du 28-01-1958)
En 1976, Jacques Chirac premier ministre et son ministre du travail Michel Durafour, ont signé le décret permettant le regroupement familial aux travailleurs étrangers.
C'est ainsi que de nombreuses femmes sont venues s'installer en France avec leurs enfants.
Un an plus tard, Raymond Barre a remplacé Chirac et a voulu suspendre le décret pour 3 ans.
Toutefois, le Conseil d’État s'est appuyé sur le préambule de la Constitution, pour annuler cette décision, considérant que les immigrés ont le droit de mener une vie familiale normale.
Pour contrer le Conseil d'Etat, Lionel Stoléru propose en 1977, 10 000 francs aux immigrés pour retourner chez eux. Beaucoup acceptent mais reviennent ensuite.
A Fréjus, en 2019 le Tribunal suspend l'arrêté de Rachline imposant un couvre-feu pour les mineurs à proximité d'un centre accueillant de jeunes migrants.
Le 26 janvier 2024, après beaucoup d'agitation, une loi est promulguée pour contrôler l'immigration, à l'initiative de Macron, sous la pression des extrêmes droites.
Les travailleurs sans papiers exerçant dans les "métiers en tension" bénéficieront d'une carte de séjour de "travailleur temporaire" pour la restauration, le BTP...
Pour une période de 4 ans, on crée une carte de "talents-profession médicale et de la pharmacie" pour tenter de limiter les carences dans le domaine de la santé, en recrutant des diplômés hors Union européenne.
Des mesures d'éloignement seront prises en cas d'infractions graves.
Des mesures favorables à l'intégration ont été votées, comme la connaissance de la langue.
Aujourd'hui, en matière d'immigration, le Rassemblement National voudrait:
- "faciliter les expulsions de délinquants criminels et islamistes
étrangers, en levant les contraintes administratives,"
- "supprimer le droit du sol", c'est à dire aller plus loin que la loi immigration de décembre dernier, qui proposait déjà la fin de l'automaticité du droit du sol.
Dans les deux cas, Le Conseil Constitutionnel avait censuré ces dispositions.
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