La démocratie, les médias, l'argent et les tortues

 

 Plus on avance dans le temps et plus les abstentions aux différentes élections sont nombreuses.

Mais dans le même temps la parole n'est véritablement donnée qu'aux seuls candidats des "grands partis".

Faire émerger des idées nouvelles n'est pas si facile!

Pour les Européennes, le parti de Macron et le Rassemblement national cumulent 4 jours d'antenne en 6 semaines, alors que les petites listes totalisent à peine 6 heures.

Le premier débat avec 8 "petites listes" a eu lieu simultanément sur la 2 et sur France inter, mardi soir, après le débat sur les "grandes listes". Il a commencé à  22 heures 56 pour finir à 00H15. Quant aux 22 autres listes...

Pour la dernière législative, la candidate RN de notre circonscription avait par exemple bénéficié dans le mois précédant l'élection:

-  de 5 articles consacrés à son nom dans le journal local, quand 1 seul article de 1/4 de page m'avait été généreusement octroyé,

- de 2 débats télévisés (FR3 et Var-matin), dont les décrétés "petits candidats" furent exclus.

Pour les Européennes, le coût de l'élection (pour les seuls bulletins et professions de foi) revient en France à 2 millions.

Dans la plupart des pays d'Europe, ces dépenses sont prises en charge par l’État.

En Belgique, en Espagne et au Portugal, une feuille unique contient tous les candidats. L'électeur se contente de cocher la liste de son choix. On économise du papier, de l'argent et le système est plus démocratique.

Pour l'élection de dimanche prochain, les "petites listes" sont obligées de faire imprimer leurs bulletins de vote par les candidats eux-mêmes.

En France, une législative ne coûte pas moins de 14 000€.

Chez nous, il faut atteindre 5% des voix pour être élu au parlement européen. En Allemagne, 0,65% suffit.

Si seulement les tortues pouvait parler!