Ça chauffe à France Inter!
Dans le
contexte tendu d'une tentative de fusion de l'audio-visuel en
France, pilotée par la LR Rachida Dati, des humoristes se battent pour leur liberté d'expression.
L'émission de Charline Vanhoenacker, "Le
Grand dimanche soir", a été boycottée par la moitié de ses
chroniqueurs, pour soutenir l'humoriste Guillaume Meurice. Son
temps d'antenne a maintenant été divisé par deux en raison de
l'absence de la moitié des chroniqueurs.
Meurice a été licencié lundi dernier pour
avoir, par deux fois, moqué le premier ministre israélien Benjamin
Netanyahu, qu'il avait comparé à "une sorte de nazi sans
prépuce."
Un des chroniqueurs présents, Waly Dia,
n'y est pas allé de main morte en claironnant: "La
dernière fois que je suis venu, on apprenait que l’émission
avait gagné 50 % d’audience. Un mois après, je reviens, on a
50 % de l’émission en moins. C’est la seule émission où plus
elle fonctionne, moins tu l’entends."
Et il
dénonça : "En France, si tu es sous le coup d’un
mandat d’arrêt pour crime de guerre, tu peux être invité
dans un JT (LCI). Par contre si tu fais une blague sur
ce criminel de guerre, tu es interdit de radio." (Netanyahu
est visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale
internationale).
Alors
que la justice a classé sans suite les plaintes déposées
pour "provocation à la haine," il tacla la
présidente de Radio France, Sibyle Veil: " Elle décide
de mépriser une décision de justice. Après, j’ai vu que
pendant trois ans elle avait été conseillère de Nicolas
Sarkozy... Alors si vous voulez que j’arrête de
jacter dans ce micro, il va falloir venir me l’enlever."
Ce qui
permit à Charline Vanhoenacker de conclure de façon
Sybille-in: " Le message est passé."
Par
solidarité avec le licencié, quatre humoristes ont démissionné.
LR a commencé à vouloir fusionner, mais ce ne
sont que les prémices de ce qu'il adviendra du service public de
l'audiovisuel, si le RN arrive au pouvoir.
Je rappelle que, pour la présidentielle, le parti d'extrême droite avait prévu de privatiser l'audiovisuel public.
Lundi dernier, Sébastien Chenu a confirmé que la privatisation de Radio France et de France Télévision était toujours à l'ordre du jour.
En 40, avant ses appels à la résistance, la BBC fredonnait "Radio Paris ment, Radio Paris ment, Radio Paris est allemand"...
Ah! la nostalgie...
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