vendredi 20 décembre 2024

Evolution et agriculture

 

La Terre a 4,5 milliards d'années et il en a fallu près de 3 milliards, pour que la vie complexe s'adapte à l'oxygène, qui était à l'origine un déchet toxique produit par les bactéries primitives.

Celles-ci avaient des vies courtes, de quelques minutes à quelques jours. Leur évolution représente donc des milliards de générations.

Or, que se passe-t-il maintenant pour la planète?

En 2 siècles, nous lui avons imposé des transformations considérables. Autant que pendant les 6 premiers millions de l'humanité.

L'homme a détruit la moitié des forêts tropicales en 70 ans. Il a consommé depuis 1859 presque tout le pétrole accumulé pendant des millions d'années.

Il y a environ 32 000 plantes consommables et nous en utilisons essentiellement 4: le blé, le riz, le soja et le maïs.

La moindre maladie sur ces monocultures serait un désastre. On prévient alors le parasitisme, qui pourrait les faire disparaître, en les arrosant de pesticides qui polluent l'eau et les sols.

Les sols appauvris doivent alors être enrichis par des engrais et les eaux doivent être traitées pour les rendre potables.

La boucle est bouclée...

Alors, quelles solutions?

La polyculture peut-être, pour se protéger naturellement? 

Mais de quel poids pèse-t-elle face à l'industrialisation de l'agriculture et aux 10 milliards d'êtres humains?

Le Blog arrête sa parution aujourd'hui et reprendra le lundi 6 janvier. 

858 articles sont disponibles à la lecture ou à la relecture.

Je vous souhaite de bonnes fêtes. 

Joël HERVE

jeudi 19 décembre 2024

Les Neet

 Les Neet sont les adolescents et les jeunes adultes de 15 à 25 ans qui ne sont ni en études, ni en emploi, ni en formation (Not in Education, Employment or Training).

C'est une trouvaille anglaise qui date des années 80 et n'inclut pas l'espèce "élu local" répondant pourtant à ces critères. Nous en connaissons quelques-uns dans les environs...

Cette catégorie représente en moyenne 7 à 15% de la population dans les pays de l'OCDE. En France, on est à 15%, mais cela peut monter à  18% comme en Grèce et même à 23% comme en Italie. 

Le phénomène s'explique par la conjoncture économique et la faiblesse du marché du travail. C'est le cas à Fréjus. Ces jeunes qui sortent du système éducatif sont souvent sans emploi ou abonnés aux emplois précaires. Nous avons vu, mardi dernier, qu'ils pouvaient représenter le quart de la population d'un quartier à Fréjus.

Cela s'explique également par la faiblesse des compétences en français et en mathématiques et peut se compliquer par des problèmes sociaux ou de santé. 

En 10 ans, qu'a fait Rachline pour eux?

Les évaluations internationales de type PISA ont été prises au sérieux par quelques pays, comme l'Allemagne. D'autres, comme la France, ne font pas grand-chose ou mettent en place de fausses solutions (effectifs allégés dans les petites classes pour 5% de la population).

La législation du travail peut jouer un rôle important en sécurisant les parcours des jeunes et en luttant contre la pauvreté qui touche davantage ceux qui débutent dans la vie professionnelle.

Le seul véritable moyen pour éviter ce gâchis consisterait à arrêter les décrochages scolaires au niveau du collège ou en première année des lycées professionnels et à renforcer les moyens alloués au premier degré.

Cela nécessite donc une pédagogie renforcée, efficace, disposant de moyens matériels, de professeurs bien formés et bien payés.

C'est d'abord à l'école et dans la cité que doivent se résoudre les inégalités. Malheureusement, il faut une quinzaine d'années pour en voir le bénéfice et la plupart des "non décideurs" auront alors disparu du champ politique.

mercredi 18 décembre 2024

Financement des Quartiers Politique de la Ville: un paradoxe

 

Dans le pays, les Quartiers Politique de la Ville (QPV) reçoivent entre 1% et 4% du budget de l’État, pour 10% de la population.

L'essentiel du financement vient de l'Agence Nationale de Rénovation Urbaine (ANRU) qui accompagne la transformation en profondeur de  ces quartiers.

Il y a 2 ans, Rachline et Masquelier avaient décidé "en commun" de bloquer la construction d'une crèche à la Gabelle, en suspendant le financement local de 20 000€. Ils étaient fiers d'annoncer par la voix de Masquelier que "les équipes et les moyens mis sur place (seraient) réaffectés dès demain matin dans d’autres quartiers."

Il faut pourtant savoir que l'essentiel du financement de ce genre d'équipement est porté par l’État. Dans ce cas précis, pour 80% du total.

En tout, ce sont 69000€ qui avaient été bloqués par les 2 compères.

Mais "porté", ne veut pas dire nécessairement "financé".

En effet, le financement de l'ANRU provient essentiellement des fonds du logement social, c'est à dire des loyers des Quartiers Politique de la Ville.

Ce sont les loyers de tous les habitants du pays, mis dans le pot commun, qui financent pour une grande part l'amélioration de leur cadre de vie.

Au nom de la mixité sociale, ce sont même parfois les habitants qui sont amenés à financer leur propre expulsion de ces quartiers, puisqu'il peut s'agir de remplacer une population post-coloniale par une population plus favorisée.

Les transferts sociaux nationaux peuvent conduire à des situations extraordinaires.

C'est ainsi que la Seine-Saint-Denis perçoit un des transferts sociaux les plus faibles (8400€/habitant) et que le Var touche un des transferts les plus élevés (12 000 €/habitant).

De surcroît, en apportant 9300€/habitant à la Sécurité Sociale, la Seine-Saint-Denis est un des départements les plus généreux de France. 

On pourrait résumer la situation en disant que les retraités du Var sont financés par les jeunes travailleurs pauvres, en bonne santé et pour beaucoup issus de l'immigration, de la Seine-Saint-Denis.

mardi 17 décembre 2024

La Gabelle et l'Agachon

 

 Les quartiers prioritaires de la ville (QPV) se définissent essentiellement par la faiblesse des revenus de leurs habitants, comparée à celle de la France et de l'agglomération où elles sont implantées.

Pour l'ensemble de la ville de Fréjus, le taux de pauvreté* est de 18% (il est de 13% à Saint-Raphaël).

*Ce taux de pauvreté correspond à la proportion des personnes faisant partie de ménages dont le niveau de vie (après transferts, impôts et prestations sociales) est inférieur au seuil de 60 % de la médiane du revenu disponible de l'ensemble de la population. 

Il correspond à un revenu de 1 216 euros par mois pour une personne vivant seule et de 2 554 euros pour un couple avec deux enfants âgés de moins de 14 ans.

A Fréjus, deux quartiers sont classés QPV: La Gabelle et l'Agachon.

La Gabelle accueille environ 2500 habitants.

55% de sa population est considérée comme pauvre*.

24% des jeunes de 16 à 25 ans non scolarisés sont sans emploi.

14% des familles sont monoparentales.

 

L'Agachon, quartier excentré coincé entre la RN7 et le Reyran, accueille 1600 habitants.

35% de sa population est considérée comme pauvre*.

25% des jeunes de 15 à 25 ans, non scolarisés, sont sans emploi.

32% des familles sont monoparentales.

 

Un contrat de ville a été signé pour aider les habitants dans la période allant de 2024 à 2030. 
 

Différents partenaires institutionnels font partie du groupe de pilotage, mais c'est l'agglo qui pilote sur le terrain, sous l'autorité de Masquelier.

Il arrête les orientations et gère la mise en œuvre. Ces quartiers ont donc droit à 2 maires pour veiller sur eux.

L'été dernier, le jour de la signature du contrat, Rachline n'était pas présent. 
Une adjointe de convictions, fille d'immigrés tunisiens passée par différents partis de gauche et La République En Marche, a signé pour lui.

Avec ces trois-là, je suis certain que la situation va s'améliorer.

lundi 16 décembre 2024

Bayrou est Premier ministre

 

Bayrou est 1er ministre. Il faut le féliciter.

La Miss France en photo n'a rien à voir avec le sujet d'aujourd'hui. C'est juste pour faire plaisir à Masquelier et à Rachline qui sont des fans!

                               

 

Bayrou, donc, aujourd'hui d'apparence pépère, fut pendant 4 ans ministre de l'Education nationale.

Enfin, pépère pour l'école publique, car il ne s'en est guère soucié.

Comme il se doit, il pondit de nouveaux programmes, mais obtint peu d'argent pour son budget.

Une forme d'immobilisme était en marche.

Je garde le souvenir de trois épisodes critiques: les deux premiers à caractère national et le troisième, que je raconterai comme une anecdote vécue.

La tentative de révision de la loi Falloux:      

S'il se hâta avec lenteur pour l'enseignement public, il s'activa en faveur du privé, en tentant de réformer la loi Falloux.

Il essaya d'autoriser les collectivités territoriales à financer les établissements de l'enseignement privé.

La loi à peine votée, le Conseil constitutionnel déclara un des articles de la loi non conforme à la Constitution et six cent mille personnes descendirent dans les rues de Paris pour soutenir l'école publique et la laïcité.

      

 Les insultes au "collège unique" qu'il qualifia de "collège inique".

  Dans un souci d'efficacité, de Gaulle avait amorcé le démocratisation post-primaire, en scolarisant tous les enfants dans des établissements ayant le même statut: les Collèges d'Enseignement Secondaire 'CES). Auparavant, les enfants étaient scolarisés dans des établissements différents, reflétant les origines sociales. 

Progressivement, le "collège unique" allait s'installer dans le paysage français.

 Au nom de l'égalité, les professeurs de tous grades purent alors être nommés dans les collèges. Même les agrégés, qui n'étaient pas enthousiastes et ne travaillaient alors que dans les lycées. 

Notre ministre-agrégé de lettres classiques débuta ainsi dans un collège. Il en garda un souvenir mitigé et, à peine nommé ministre en 1993, il qualifia le "collège unique" de "collège inique," marquant ainsi son opposition au "collège unique" par ce jeu de mots douteux.  

Il faudra surveiller de près ce qu'il fera des groupes de besoins voulus par le petit Attal, dans les collèges.

Les salaires d'une école privée associative gérée par des collèges publics:

A peine arrivé dans une précédente circonscription, les principaux des collèges de la sous-préfecture me sollicitèrent, car ils devaient payer des traitement d'enseignants auxiliaires, pour des enseignants qui n'existaient pas dans leurs collèges.

En fait, les enseignants existaient bien. Mais ils travaillaient dans une école privée qui venait d'ouvrir. L'enseignement se faisait en anglais et en langue régionale, avec des effectifs très allégés (15 au lieu de 30).

Ce fut compliqué pour moi.

Mais l'étrange processus de rémunération mis en place fut stoppé, au grand mécontentement du député-maire, ancien secrétaire à l'Education nationale, qui n'ignorait rien de la combine...




vendredi 13 décembre 2024

A l'Education nationale, les ministres passent...

 

En cette période de vacance du pouvoir, le bulletin officiel de l'Education nationale n'a pas grand chose à raconter. 

Il occupe le terrain en arrêtant des définitions qui vont, j'en suis sûr, être très utiles aux enseignants qui se décarcassent tous les jours pour leurs élèves.

Il s'agit, en effet, de "combler les lacunes de notre vocabulaire scientifique et technique."

 

Voici quelques définitions relevées (point trop n'en faut!):

- entraînement d'écriture: Exercice d’écriture régulier et fréquent, qui consiste pour un élève à rédiger un écrit court dans un temps bref,

- mur collaboratif: Outil numérique qui permet, par projection sur un mur ou sur un écran, de créer, d’assembler et d’organiser visuellement des contenus de manière collaborative, dynamique et évolutive,

- laboratoire d’innovation: Lieu de réflexion destiné à concevoir et à mettre en œuvre des activités créatives et innovantes, de manière collaborative,

- banaliser: Consacrer à d’autres activités une période normalement dévolue à des cours.

 

Le ministère va me faire regretter le temps de "l'outil scripteur" et du "référentiel bondissant".

jeudi 12 décembre 2024

Histoires belges

 

Masquelier aime les musées élitistes, qui présentent des collections dignes du plus haut intérêt.

Il projette un musée de vêtements des miss FRANCE.

Quand il a su que les centaines de vêtements de toutes ces belles femmes étaient en dormance dans des placards, il n'a pas résisté: "Dans ma tête ça a fait tilt," avait-il déclaré, joyeux comme la grande "Geneviève de".

                                                             

Ci-dessus, il présente le contrat passé avec la société Miss France, juste après le "tilt."

Malheureusement, à cause du budget, de Macron et sûrement de quelques fonctionnaires occultes, le projet est reporté à 2026.

 

Son premier musée fut pour de Funès. Face à la gare qui ne recevra plus les TGV, à cause du budget, de Macron et sûrement de quelques fonctionnaires occultes.

Son mentor Ginesta ironisait déjà, en ne voulant pas "se prosterner pendant vingt ans devant le sécateur" de l'acteur.

Mais Masquelier occupe le terrain raphaëlois, sans trait d'union.

Il voulait poser un panneau sur l'autoroute pour alerter sur son musée.

                                                              

 

Et paf! La préfecture a dit non, parce que son projet "n'est pas conforme à la réglementation."

Il y a déjà trop de panneaux et en plus le musée souffrirait d'un manque de notoriété, a osé écrire un fonctionnaire.

La réglementation, ce sont les politiques qui en accouchent. Masquelier ne le sait peut-être pas.

Mais la notoriété! Son musée! Le sécateur! 

Alors là, c'en est trop. Il en appelle au préfet.

Manquerait plus que ce gars-là soit aussi un fonctionnaire...