La promenade des bains-Article 3 C'est pas cher!

 

Combien tout cela va-t-il nous coûter?

La réponse devrait être simple, car il s'agit de l'argent des contribuables et la transparence devrait être la règle. Eh! bien, la réponse n'est pas si simple.

Lors du show de jeudi dernier, au Palais des Sports, Masquelier a annoncé 65 millions d'euros.

Le financement sera assuré par un emprunt de 26 millions remboursable sur 25 ans et par de l'autofinancement à hauteur de 33 millions, soient 59 millions.

Pour les 6 millions qui manquent, il compte sur l’État et les collectivités territoriales. Vues les relations qu'il entretient avec  Muselier, il y aura du boulot!

Depuis 10 ans, il n'y a pas eu d'investissements de grande ampleur et nous avons des réserves, ont déclaré les deux élus. "C'est le plus gros projet public du Var", déclare Rachline, grisé par son audace et par les chiffres.

Il n'y a pas eu d'investissements?

Pas si sûr!

Ils oublient le saccage de l'Estérel à Bagnols, pour la gestion catastrophique des ordures ménagères de l'Est-Var et de l'Ouest des Alpes-Maritimes, par exemple.

Ce tas d'ordures, c'est une dette de 35,3 millions, dont 25 rien que pour l'usine.

 

Je rappelle à ce sujet que nos ordures sont entassées en ce moment sur la surélévation d'un vieux tas, que l'ensemble n'est pas très stable, et qu'en cas d'écroulement, les dégâts environnementaux et les frais de remise en état seraient considérables.

Rachline, spécialiste des parkings, oublie aussi les équipements qu'il projette:

- Il veut en faire un deuxième sous la place Paul-Vernet,

- Il prévoit de gérer les eaux pluviales du quartier des plages et de la la ZAC des Sables, pour plus de 20 millions. Alors évidemment, des tuyaux enterrés, ça ne se voit pas, on ne les met pas en avant pendant le show et dans la brochure de luxe, mais il faut les payer.

Les dépenses sont ventilées sur différents supports ( SMIDDEV pour l'usine, régie des parkings...), mais tout cela reste garanti par nos impôts.

Bref, quand les 2 compères nous annoncent qu'il n'y aura pas d'augmentation des impôts et qu'on pourra continuer "à gérer les inondations et doubler la RDN 7", j'en doute fortement. 

 

Ils ne parlent plus d'ailleurs de ce qui est la véritable urgence que je défendais pour le territoire, aux municipales de 2020: un centre de formation universitaire, de formation professionnelle et de reconversion.

On en reparlera.

Les Fréjusiens, en particulier, devraient d'ailleurs commencer à en parler dès maintenant, et se demander si on ne pourrait pas utiliser cet argent pour aider les familles qui vivent dans les difficultés.

Pendant ce temps, le concours de maîtrise d’œuvre pour la construction du parking de la place Paul-Vernet est en cours. Celui de Fréjus-Plage ne devrait pas tarder.

Les bureaux d'étude phosphorent et les industriels se lèchent déjà les babines...

Rendez-vous demain pour le quatrième article de cette série sur "La promenade des bains", qui en comptera 5.